Ligue des champions
Les Spurs de Tottenham pour entrer dans l'histoire

ATS

8.5.2019

Pas d'excuse: malgré les blessures et la fatigue, Mauricio Pochettino a mis Tottenham au défi d'entrer dans l'histoire. Comment? En renversant l'Ajax en demi-finales de la Ligue des champions mercredi à Amsterdam.

Mauricio Pochettino espère bien resortir de ce match retour avec le sourire.
Mauricio Pochettino espère bien resortir de ce match retour avec le sourire.
Keystone

Il en est convaincu. Tottenham peut encore atteindre la première finale de C1 du club, malgré sa défaite au match aller à Londres (1-0). Pourtant, au vu de la forme actuelle, nombreux en Angleterre estiment que les «Spurs» ont raté le coche en encaissant le but de Donny van de Beek à domicile la semaine passée.

Car ça ne va plus très bien dans le nord de Londres. Tottenham entame en effet son plus gros match depuis des décennies sur une mauvaise note après sa défaite dans le temps additionnel à Bournemouth samedi (1-0). Un revers qui reporte à la dernière journée de Premier League l'assurance d'une qualification pour la C1 la saison prochaine.

Avant ce dénouement domestique, Pochettino devra remobiliser des troupes épuisées (les Spurs ont joué près d'une mi-temps à neuf contre onze samedi) voire décimées après une saison sans fin pour de nombreux finalistes et demi-finalistes de la Coupe du monde de l'équipe. L'Argentin devra une nouvelle fois faire sans Harry Kane, son meilleur buteur et talisman blessé, Erik Lamela, Serge Aurier, Harry Winks et Jan Vertonghen reste incertain après sa commotion cérébrale au match aller.

Heureusement, il y a Son Heung-Min, enfin de retour après avoir purgé sa suspension. L'attaquant sud-coréen devrait donner un certain dynamisme à son équipe. Il offre surtout une menace bien plus crédible que l'association Lucas Moura-Fernando Llorente au match aller.

«Je serai fier»

«Nous avons deux finales, contre l'Ajax et Everton, et nous avons notre destin en main en cette fin de saison», a déclaré un Pochettino, affichant une certaine confiance. «Personne ne pensait que nous serions dans cette situation lors de la dernière semaine de la compétition. Nous sommes dans une position où une qualification en finale dépend de nous, et puis il dépend aussi de nous de terminer dans le top 4. C'est une énorme semaine, mais quoi qu'il arrive, je serai fier.»

La route vers le succès n'a en effet pas été si droite. Plombé par les travaux et le coût (plus d'un milliard d'euros) de sa magnifique nouvelle enceinte, le club londonien n'a pu emménager dans son nouveau White Hart Lane qu'en avril, après avoir joué presque deux saisons à Wembley.

Pire pour Pochettino, d'autant plus après une année post-Mondial, le stade a tellement drainé les finances du club que les Spurs n'ont pas recruté cet été, ni cet hiver. Qu'ils aient pu maintenir ce niveau de performance une très grande partie de la saison, malgré le jeu intense prôné par son manager reste un exploit à mettre au crédit du natif de Murphy.

Mais, un peu las de jouer les seconds couteaux, l'Argentin en a appelé au président Daniel Levy, réclamant les fonds nécessaires pour enfin faire passer son groupe du rôle de prétendant à champion. A 47 ans, l'ancien entraîneur de l'Espanyol Barcelone et de Southampton n'a encore jamais remporté un trophée en tant que technicien. Et vu l'état des Spurs, personne ou presque, ne le voit y parvenir cette année encore.

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