En Chine, c'est l'année de l'austérité. Encadré par des règles plus strictes, le mercato n'a pas apporté de nouvelles stars au pays. La saison 2018, qui démarre vendredi, ne manque cependant pas de piment, avec comme vedettes le Brésilien Hulk ou l'Argentin Javier Mascherano.
La Super League (CSL) s'ouvrira par le derby de Guangzhou entre l'intouchable Evergrande de l'entraîneur italien Fabio Cannavaro, champion sans discontinuer depuis 2011, et ses rivaux du R&F.
Un Argentin peut en cacher un autre. Arrivé en grande pompe au ShanghaÏ Shenhua, Carlos Tevez est retourné cet hiver dans son pays natal, lesté par les critiques de fans lui reprochant son manque d'implication, mais avec un compte en banque tout autant alourdi puisqu'il a été durant une saison le footballeur le mieux payé de la planète avec 38 mio d'euros l'année.
C'est Javier Mascherano, son ancien coéquipier en sélection et à West Ham, qui lui succède en haut de l'affiche de la CSL: le défenseur, en fin de course à 33 ans après huit ans à Barcelone, a rejoint le Hebei Fortune pour être la recrue phare de l'intersaison chinoise.
Si certains fans, échaudés par l'échec Tevez, ont accueilli avec scepticisme l'arrivée de "Masche", le joueur a assuré qu'il n'allait pas en Chine en touriste, mais bien pour gagner sa place en vue de la Coupe du monde. A Qinhuangdao, il évoluera aux côtés de son compatriote Ezequiel Lavezzi et sous les ordres du Chilien Manuel Pellegrini, ex-Manchester City.
Le robinet d'or, qui irriguait de millions de dollars le marché pour attirer des stars, est coupé: la Fédération chinoise (CFA) a instauré de nouvelles règles, plus strictes, dont l'impact a déjà été visible cet hiver, avec moins d'arrivées d'étrangers.
Pour la Fédération, la stratégie est claire: favoriser l'émergence de talents locaux, en vue de rendre compétitive la sélection nationale. L'argent de la taxe est d'ailleurs reversé à un fonds pour le développement des jeunes joueurs chinois.