La suite du procès à Bellinzone de trois anciens responsables du foot allemand et de l'ex-secrétaire général de la FIFA, le Suisse Urs Linsi, a été reportée jusqu'au 27 avril. Ceci en raison de la pandémie de COVID-19.
«Suspension des débats» jusqu'au 27 avril, a annoncé le Tribunal pénal fédéral sur son site internet. Dans un communiqué publié à la mi-mars, le même tribunal avait souligné que les quatre hommes faisaient partie «du groupe à risque» face au nouveau coronavirus car tous ont plus de 65 ans et certains souffrent de «pathologies».
Ce procès concerne l'ex-secrétaire général de la FIFA, le Suisse Urs Linsi (70 ans), les anciens présidents de la Fédération allemande de football (DFB), Wolfgang Niersbach (69 ans), et Theo Zwanziger (74 ans), ainsi que l'ex-secrétaire général de la DFB Horst R. Schmidt (78 ans).
Seuls Linsi et Niersbach s'étaient présentés début mars à l'ouverture du procès à Bellinzone, les deux autres accusés ayant produit des certificats médicaux. Mais Niersbach s'était aussitôt placé en quarantaine volontaire après la découverte d'un cas suspect dans l'école de son beau-fils, obligeant le tribunal à suspendre le procès.
Les quatre hommes sont accusés par le parquet fédéral d'avoir caché à la DFB la véritable destination d'un transfert de 6,7 millions d'euros, versés en 2005 par le comité d'organisation du Mondial à l'ancien patron d'Adidas Robert Louis-Dreyfus, par l'intermédiaire de la FIFA.
Au centre de l'affaire, l'ancien président du comité d'organisation du Mondial Franz Beckenbauer n'est pas cité dans ce procès, son cas ayant été disjoint en raison de son mauvais état de santé.
Beckenbauer est soupçonné d'avoir demandé à l'ancien patron d'Adidas, le défunt Robert Louis-Dreyfus, d'alimenter ce fonds peu avant l'été 2000, période à laquelle s'est faite l'attribution du Mondial.
Louis-Dreyfus aurait été remboursé par la Fédération allemande de football en prétextant des frais liés à une soirée de gala de la FIFA, qui n'a en réalité jamais eu lieu. C'est sur ce point précis que portent les accusations d'«escroquerie» et de «complicité d'escroquerie» qui sont examinées par la justice suisse.