«Pendant 40 minutes nous avons contrôlé la rencontre. Avant de nous mettre nous-mêmes dans l’embarras... « Murat Yakin se demandera encore longtemps comment la Suisse a pu perdre le fil de son football.
«Nous n’avons pas fait ce qu’il fallait dans les duels, poursuit le sélectionneur pour expliquer les raisons de cette défaite 2-0 à Leskovac face à la Serbie qui fait vraiment tache. L’autogoal du 1-0 était bien «inutile». Les Serbes ont su faire dos rond et témoigner d’une très grande patience et intelligence pour nous contrer. Comme si la domination exercée en début de rencontre a laissé penser aux joueurs que rien de fâcheux ne pouvait leur arriver ce soir...»
Toujours à la recherche d’un but depuis le début de la saison, Breel Embolo symbolisait bien cette équipe de Suisse en perdition. Le Bâlois a raté le penalty qui aurait pu permettre à la Suisse de revenir dans le match. «Il voulait forcer son destin en le tirant, lâche Murat Yakin. Il a pris ses responsabilités. Il s’est excusé ensuite auprès de l’équipe. On ne peut pas lui en vouloir.» En revanche, on peut en vouloir au sélectionneur dans son refus de désigner les hommes chargés de frapper les penalties, pour laisser le libre choix à son capitaine. Cette sorte d’autogestion n’a pas vraiment court à ce niveau.