NatiPetkovic: "Haris s'est battu, il n'a jamais lâché"
ATS
8.10.2018
Vladimir Petkovic n'en démord pas. Ce vendredi, la Suisse défiera la Belgique à Bruxelles dans le cadre de la Ligue des Nations avec, assure le sélectionneur, "la ferme volonté de gagner cette rencontre."
Le défi proposé à l'équipe de Suisse est pourtant de taille. Elle fera face à une équipe de Belgique qui s'appuie, toujours selon le sélectionneur, "sur une génération en or". Elle compte surtout dans ses rangs sans doute l'un des joueurs ou sinon le joueur le plus fort de ce début de saison en la personne d'Eden Hazard.
"Mais nous n'avons pas à nous cacher. La Suisse n'a perdu que trois de ses vingt-huit derniers matches. Nous avons prouvé, je pense, notre valeur depuis longtemps", affirme Vladimir Petkovic.
Seulement, la défaite 2-0 concédée l'an dernier à Lisbonne face au Portugal dans la "finalissima" du tour préliminaire de la Coupe du monde 2018, sans offrir de très loin la réplique espérée, et l'élimination mortifiante en huitième de finale de cette même Coupe du monde contre la Suède doivent tempérer ce discours. La Suisse a besoin de livrer un match référence pour que l'on puisse croire à nouveau vraiment en elle.
Cette partie face aux "Diables Rouges", la Suisse la livrera sans son capitaine Stephan Lichtsteiner. "Il était prévu qu'il ne soit pas avec nous en octobre après avoir tant apporté à l'équipe à la fois sur le terrain et en dehors lors du rassemblement de septembre", souligne de manière diplomatique le sélectionneur. Mais le fait de n'être pas revenu sur ce choix de le "préserver" après la blessure du Kevin Mbabu interpelle. Vladimir Petkovic compte-t-il toujours sur son défenseur de 34 ans qui ne joue que les utilités cette saison à Arsenal?
Schär ou Elvedi?
Une autre interrogation brûlante devra être réglée d'ici vendredi. Remplaçant à Newcastle avec une seule apparition cette saison en Premier League - le 26 août -, Fabian Schär demeure-t-il le patron de la défense de l'équipe de Suisse? Brillant samedi lors du succès 3-0 du Borussia Mönchengladbach à Munich face au Bayern au point de figurer dans le onze idéal du "Kicker", Nico Elvedi mérite désormais sa chance dans une rencontre qui compte. "Je ne vois pas Nico comme une alternative, souligne Vladimir Petkovic. Il a toutes les armes pour s'imposer comme un titulaire en équipe de Suisse. Par ailleurs, je n'ignore rien des difficultés de Fabian Schär à Newcastle. Mais par le passé, je lui ai souvent donné une sorte de seconde chance dans la mesure où il n'était déjà pas titulaire en club. Je n'ai jamais eu à la regretter." Apparemment, Vladimir Petkovic n'a pas tranché. Personne effectivement ne peut ignorer que le sélectionneur a toujours accordé sa confiance au Saint-Gallois. L'honnêteté commande à dire qu'il la lui a toujours rendue.
Vladimir Petkovic le reconnaît: la concurrence grandit au sein de son équipe. "C'est l'un des enseignements livrés par les matches de septembre contre l'Islande (victoire 6-0) et en Angleterre (défaite 1-0). Ce ne sont plus onze joueurs qui peuvent être titulaires dans cette équipe. Mais bien plus." Cette concurrence est plus dense désormais en défense avec l'affirmation de Mbabu et la forme affichée par Elvedi, et en ligne médiane avec des joueurs comme Edimilson Fernandes, Djibril Sow et le néophyte Christian Fassnacht qui ont retrouvé ou rejoint la sélection après la Coupe du monde. En revanche, elle n'est plus vraiment de mise en attaque. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Haris Seferovic a fait le vide.
Un boulevard pour Seferovic
Avec un Eren Derdiyok blessé mais dont le début de saison à Galatasaray est prometteur, un Josip Drmic en disgrâce à Mönchengladbach et enfin un Mario Gavranovic désavantagé à la fois par le fait de jouer dans un championnat "mineur" et de n'avoir pas su vraiment convaincre en Russie, Haris Seferovic se retrouve devant un véritable boulevard. Seul buteur du choc au sommet dimanche entre le Benfica et le FC Porto, le champion du monde M17 baigne à nouveau dans l'euphorie la plus totale après avoir connu des mois de galère.
Remplaçant au Benfica, il avait été la cible du public bâlois en novembre dernier lors du barrage retour contre l'Irlande du Nord. "Haris s'est battu. Il n'a jamais lâché, se félicite Vladimir Petkovic. Je veux croire que les deux matches de septembre avec l'équipe de Suisse lui ont fait le plus grand bien pour sa confiance. Maintenant, il est un titulaire indiscutable à Benfica malgré une concurrence féroce. A lui de tout faire pour garder ce statut."