Lyon, privé de qualification européenne par l'arrêt anticipé de la saison de Ligue 1, envisage de lancer des «procédures multiples». Le président Aulas veut compenser cette «perte de chance» et réclamer le cas échéant des dommages et intérêts.
«Il est toujours difficile de donner des détails au sujet de procédures qui seront multiples», a déclaré le dirigeant lyonnais lors d'une conférence téléphonique.
«C'est une perte de chance très importante (...) On va réclamer des dommages et intérêts, qui se chiffrent en plusieurs dizaines de millions d'euros», a-t-il ajouté, déclarant pour l'heure vouloir saisir le tribunal administratif en procédure d'urgence «pour une suspension de décision par référé».
Pour Jean-Michel Aulas, le choix de la LFP de figer le classement final à la 28e journée, la dernière disputée mi-mars avant la suspension des compétition en raison de la pandémie de COVID-19 et face à l'injonction sanitaire du gouvernement français, est très critiquable juridiquement.
Le patron de l'OL la juge notamment «prématurée». Il critique aussi le mode de classement retenu, avec un critère mixte «point pris sur nombre de matches joués» et rappelle que son équipe a souvent, ces dernières années, réussi à remonter parmi les places européennes grâce à un sursaut lors des dernières journées – un scénario cette fois empêché par l'arrêt de la compétition.
Pour sa part, Aulas avait déclaré être partisan d'un système de play-off à jouer en août qui auraient pu offrir une place européenne à son club, 7e du classement lors de la suspension du championnat mi-mars.
Le mode de calcul retenu jeudi par la LFP était redouté par l'Olympique lyonnais car il implique que le club, en l'état, ne sera pas qualifié pour une Coupe d'Europe pour la première fois depuis plus de vingt ans. Les chances pour Lyon de rester européen passe par la tenue de la finale de la Coupe de la Ligue (OL-PSG), espérée en août, ou bien par un sacre final en Ligue des champions, à condition que celle-ci, suspendue en huitièmes, reprenne.
Disant s'attendre à ce type de recours, la LFP a estimé que sa décision de figer le classement et d'attribuer le titre au PSG était «solide» juridiquement, par la voix de son directeur général exécutif Didier Quillot.