Servette signe son retour par un jubilé. Les Grenat vont disputer le centième match européen de l'histoire du club, en accueillant les Slovaques de Ruzomberok pour le 1er tour qualificatif de l'Europa League jeudi (20h15).
«Nous représentons le canton et la Suisse au niveau européen. Alors même si ce n'est pas Tottenham en face et que Ruzomberok ne représente pas grand-chose pour les gens, nous, nous savons qu'il faut avoir un profond respect pour la Coupe d'Europe», a prévenu Alain Geiger, conscient aussi que Servette a également construit sa renommée sur la scène européenne.
Le premier de ces nonante-neuf matches remonte en effet à 1955, lorsque le Servette de Karl Rappan avait accueilli le grand Real Madrid d'Alfredo Di Stefano aux Charmilles en Coupe des Champions. Depuis, le club genevois, qui fête ses 130 ans cette année, a compilé une vingtaine de rencontres en C1 et une autre vingtaine en C2, plus une cinquantaine en C3. Avec notamment quelques jolis parcours, le dernier remontant au passage de Lucien Favre comme entraîneur en 2001-02 (élimination en 8e de finale par Valence, après avoir sorti Saragosse et le Hertha Berlin).
Cette centième en appelle d'autres. Et assez rapidement, car la logique veut que les Genevois passent ce 1er tour sans encombre. C'est en tout cas l'objectif affirmé par l'entraîneur Geiger. Non pas que le football slovaque soit à sous-estimer, mais son championnat ne pointe qu'à la trentième place au coefficient UEFA, un rang devant le Liechtenstein (là où la Suisse est dix-huitième).
Un adversaire avec de l'expérience
Même si le MFK Ruzomberok n'en est pas à sa première participation européenne. Cinquième du dernier championnat, il avait déjà pris part aux tours qualificatifs de l'Europa League la saison dernière, en se faisant sortir par le Levski Sofia. Et, en 2017, après avoir éliminé Vojvodina et Brann Bergen, il n'était tombé que face à Everton. Une expérience récente que ne peut pas revendiquer Servette.
«Nous allons tout faire pour gagner ce match, a lancé l'entraîneur Jan Haspra (51 ans) en conférence de presse mercredi. Nous sommes prêts, même si nous sommes conscients que Servette est une équipe bonne techniquement et très expérimentée.»
Dans les rangs slovaques, pas de joueur reconnu et aucun international. Mais du rythme, car le championnat accuse déjà quatre journées. Mais Ruzomberok n'a pas particulièrement brillé, avec trois nuls et une défaite. «Nous avons connu quelques difficultés, mais nous faisons le maximum pour nous en sortir», a souligné son coach, en poste depuis un an.
Match piège pour les Servettiens? La configuration des Coupes d'Europe cette saison ne laisse en tout cas pas le droit à l'erreur. Pas de rencontre aller-retour, qui permettrait de renverser un duel mal engagé. Mais le SFC s'est préparé spécifiquement pour ce match. Et Alain Geiger estime son équipe prête à «relever ce genre de défis sur un match. On est assez préparés pour tout faire pour passer ce tour.»
Pour les Grenat, la Coupe d'Europe revêt d'une motivation particulière. Elle marque un retour, huit ans après leur dernière participation. Même si, cette saison-là, le SFC de João Alves, puis Sébastien Fournier, avait connu la première relégation de son histoire, avec un effectif pas forcément préparé à jouer sur plusieurs tableaux.
D'ailleurs, jeudi, Servette devra faire sans ses deux meilleurs attaquants, Alex Schalk et Koro Koné (blessés), et sa recrue Moussa Diallo. L'autre renfort Arial Mendy devrait en revanche être titulaire au poste de latéral gauche. Une première à ne pas rater, afin de poursuivre le décompte.
je 27.08. 20:10 - 22:18 ∙ RTS deux ∙ 128 min
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