Cela fait vingt et un ans que Servette n'a pas gagné à Bâle. En confiance, les Genevois, troisièmes de Super League, auront des arguments à faire valoir samedi (19h00).
25 octobre 1998. C'était au siècle passé et le Servette de Gérard Castella jouait un titre qui allait être son dernier encore vingt et un ans plus tard. Bâle, tout juste rescapé du tour de promotion-relégation, jouait encore dans l'ancien Jöggeli. Ce jour-là, les Grenat s'étaient imposés 2-0 et Franck Durix, le pote de Zinedine Zidane à Cannes, avait claqué un doublé. Bref, en un peu plus de deux décennies, tout a changé dans le paysage du football suisse et Servette n'a plus gagné à Bâle.
Rien ne dit que la série prendra fin samedi à Saint-Jacques. Mais voilà, les Genevois sont en confiance et le FCB préoccupé par un 3e tour préliminaire de Ligue des Champions qui lui file entre les doigts (après la défaite 2-1 contre Linz à domicile mercredi). Le timing ne parle pas complètement pour les Servettiens, mais il peut leur donner des idées. Le SFC n'est-il pas encore invaincu et troisième de Super League?
Bâle ne va pas calculer
Et puis, il y a le terrain. Excepté la première journée à Young Boys, Servette a fait reculer ses adversaires, qu'il s'agisse de Sion (0-0) ou de Lucerne (victoire 1-0) dimanche dernier. L'équipe d'Alain Geiger se réclame joueuse et offensive et son attitude en match le confirme. Même si les buts font encore défaut (deux en trois matchs, malgré quantité d'occasions et de situations).
Mais avec YB, Bâle est l'une de ces deux équipes qui ne calcule jamais, qui ne s'adapte quasi pas à l'adversaire. Et il n'y a pas de raison que cela change face au néo-promu. Les hommes de Marcel Koller voudront le ballon et attaqueront. A Servette de s'y faire et de tenter de répondre.
Reste qu'il y a d'autres réjouissances chez les Servettiens. Notamment défensivement. Match après match, la paire de défenseurs centraux composée de Vincent Sasso et surtout de l'impeccable Steve Rouiller semble maîtriser chaque situation. Si bien qu'à part lors du premier quart d'heure contre Young Boys, Jérémy Frick n'a presque jamais été mis en danger de manière continue. Au fond, ce déplacement à Bâle sera un petit révélateur de ce que vaut vraiment ce Servette sans complexe.