Challenge League
Stade Lausanne-Ouchy, une équipe qui "tient la route"

ATS

2.8.2019

Centième équipe de l'histoire à évoluer dans le Championat de Suisse de 2e division – LNB et Challenge League -, Stade Lausanne-Ouchy n'est pas un club comme les autres. Il présente un profil vraiment singulier.

Les joueurs du SLO se sont inclinés deux fois sur le même score.
Les joueurs du SLO se sont inclinés deux fois sur le même score.
Keystone

Sauvé en début d'année par Vartan Sirmakes, le président du Stade Nyonnais qui était l'un de ses principaux rivaux dans la course à la promotion en Challenge League, Stade Lausanne-Ouchy est contraint à l'exil cette saison. Ce club qui était aussi celui de Norbert Eschmann et de Richard Dürr jouera à... Nyon avant, espère-t-il, d'évoluer la saison prochaine à La Pontaise si le maintien est assuré.

La Ville de Lausanne n'a pas, en effet, réalisé les travaux nécessaires pour doter le Stade de Vidy, l'antre historique du Stade Lausanne-Ouchy, d'un éclairage qui permet l'organisation de rencontres de Challenge League.

«Mon équipe tient la route»

«Nous avons besoin d'un certain temps d'adaptation. Pour assimiler une nouvelle catégorie de jeu et le fait de jouer à Nyon», reconnaît l'entraîneur Andrea Binotto. Malgré les deux défaites concédées lors des deux premiers matches de championnat à Zurich contre les Grasshoppers (2-1) et à Nyon face à Winterthour (2-1), Andrea Binotto est animé par une certitude. «Mon équipe tient la route», affirme-t-il.

A la vue de la rencontre contre Winterthour où le Stade n'a pas franchement été aidé par l'arbitrage, l'impression de l'entraîneur est fondée. Il convient désormais de cueillir les premiers points de la saison dimanche lors de la venue de Vaduz qui devra composer avec les efforts fournis moins de trois jours plus tôt pour éliminer après 120 minutes de jeu les Hongrois du Mol Fehérvar.

Agé de 48 ans et frère de Mattia – le directeur de la gestion sportive de l'écurie Ferrari -, Andrea Binotto dirige le Stade Lausanne-Ouchy depuis 2013. En six ans, il a fêté trois promotions, en 1ère ligue en 2014, en Promotion League en 2017 et enfin en Challenge League au printemps dernier. Enseignant, il a réduit son taux d'activité pour se consacrer pleinement à la vie de son club.

«Je me demande désormais si je ne dois pas franchir le pas et quitter le monde de l'enseignement, s'interroge-t-il. Ces deux jobs deviennent de plus en plus difficiles à concilier.»

Aucune folie

A l'intersaison, Andrea Binotto n'a pas bouleversé un effectif qui avait littéralement survolé le championnat de Promotion League. «Notre ancien président Resul Sahingöz avait donné la bonne impulsion, se souvient-il. Nous étions armés pour jouer le haut du tableau. Nous avons basculé avec 11 points d'avance à la trêve. Après, le plus ardu ne fut pas de défendre cet acquis, mais bien de trouver un repreneur.»

L'ancien défenseur du Lausanne-Sport Jérémy Manière, le demi congolais Andréa Mbuyi-Mutombo, venu du club écossais de Partick Thistle, et le juvénile attaquant Zeki Amdouni, transféré d'Etoile Carouge, sont les principaux renforts du club. Avoir été sauvé par le patron de l'une des marques horlogères les plus connues de la place n'autorise pas toutes les folies.

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