Oui, Servette a raté une belle occasion, en étant contraint au nul 1-1 contre Lugano dimanche. Mais son entraîneur Alain Geiger se veut plutôt rassuré de ce qu'il a vu.
«Aujourd'hui, je ne suis pas mécontent, sachant que c'était notre premier match après trois mois», relativise le technicien grenat. Les raisons d'être satisfait tiennent surtout sur le physique. Servette avait des doutes, après deux matchs amicaux catastrophiques (défaites 3-0 contre Neuchâtel Xamax et 6-0 contre Stade-Lausanne) et des blessures à la pelle. Mais l'équipe alignée contre Lugano ressemblait à un onze-type, au sein duquel beaucoup ont eu une préparation écourtée.
«Je nous ai trouvés mieux physiquement, surtout en deuxième mi-temps, souligne Geiger. Nous avons alors été libérés et nous avons pu trouver le bon rythme et accélérer le jeu. Nous étions plus dynamiques.» Et pourtant, Servette n'est parvenu à aller chercher trois points qui l'auraient rapproché du podium. «Lugano est une équipe qui ne nous convient pas bien, analyse le Valaisan. Aujourd'hui, nous avons vu aussi que nous avions des interrogations lorsqu'il s'agissait de jouer vers l'avant. Nous voulions éviter les contre-attaques. Mais il faut toujours oser plus.»
Cela ne serait pas de trop. Les Genevois ont manqué de créativité. Et d'efficacité. «Combien de centres avons-nous envoyé sans qu'ils ne soient touchés ?, interroge le coach. C'est toujours une question de bon timing. A la mi-temps j'ai demandé plus de centres, mais il a toujours manqué quelqu'un pour se jeter sur le ballon. Mais il nous faut un peu de temps pour revenir dans la compétition. Nous aurons besoin de trois à quatre matchs pour retrouver notre niveau.» Reste qu'on n'imagine pas que les Servettiens ne sauront pas être aussi patients. Surtout avant le derby contre Sion à Tourbillon mercredi.