Neuchâtel Xamax s’en remet à nouveau à Stéphane Henchoz. Artisan du maintien la saison dernière, le Fribourgeois reprend la tête de Neuchâtel Xamax avec un contrat qui court jusqu’au 30 juin 2021.
La quatrième défaite de rang aura été celle de trop pour Joël Magnin. Intronisé l’été dernier à la place de... Stéphane Henchoz, l’ancien joueur des Young Boys paie son manque de résultats dans ce combat à la vie à la mort que le club livre avec Thoune et le FC Sion pour échapper à la relégation.
«Le match de mercredi contre Saint-Gall fut, il est vrai, un très bon match. Mais au final, ce fut zéro point pour nous, souligne le propriétaire du club Jean-François Collet. Samedi à Bâle, j’ai déploré un certain manque de discipline. A mes yeux, il fallait agir. Et c’était le dernier moment pour le faire. »
Stéphane Henchoz (46 ans) a donc huit matches devant lui pour réussir la même performance que la saison dernière: sauver Neuchâtel Xamax alors que tout semblait perdu. A deux points du barrage et à trois du maintien, la mission n’est pas aussi impossible qu’il y a douze mois.
Stéphane Henchoz aura soif de revanche. Le Fribourgeois sort d’une expérience douloureuse à Sion où le président Christian Constantin lui a trop vite marchandé sa confiance. Il avait préféré jeter l’éponge le 3 novembre au lendemain d’une défaite contre Saint-Gall. Il avait eu l’élégance de partir sans demander la moindre indemnité, seulement désabusé par le manque d’investissement de ses joueurs qu'il a fustigé d'une manière très directe.
A Neuchâtel où la vente du club à Jean-François Collet a placé le président Christian Binggeli en retrait, un homme avec lequel il n’avait pas entretenu les meilleures relations, Stéphane Henchoz s’apprête à lancer une nouvelle opération commando. Avec l’espoir qu’elle connaisse la même issue que l’an dernier quand Neuchâtel Xamax avait remporté aux tirs au but le barrage de promotion/relégation contre Aarau au scénario bien improbable.
Jean-François Collet précise qu’une éventuelle relégation ne remettra en question l’avenir de Stéphane Henchoz à la Maladière. «Je souhaite que notre collaboration s’inscrive dans l’avenir», souligne le propriétaire. La venue de Zurich ce mardi donnera une première indication sur le bien-fondé d'un choix fort que l'on n'a pas vu vraiment venir.