Super League
"Tout est possible: la course à l'Europe ou la lutte contre la relégation"

ATS

31.1.2019

La concurrence sera féroce pour terminer la saison 2018/19 de Super League à une place européenne. Le FC Sion jouera-t-il l'Europe ou contre la relégation?

Christian Constantin et le FC Sion ont l'ambition de revenir sur le haut du classement.
Christian Constantin et le FC Sion ont l'ambition de revenir sur le haut du classement.
Keystone

Cette course aux étoiles, de même que la bagarre contre la relégation, seront à n'en pas douter les enjeux majeurs d'un championnat qui reprend ce week-end et dont le roi semble avoir déjà (re)coiffé la couronne.

Parce qu'avec dix-neuf points d'avance au classement sur Bâle, difficile d'imaginer les Young Boys ne pas conserver leur titre. Les Bernois ont certes enregistré deux départs au milieu de terrain, Leonardo Bertone (Cincinnati/USA) et, surtout, Sékou Sanogo (Al Ittihad/KSA), mais le gros de l'effectif est demeuré inchangé.

Plus que le vertige provoqué par la réalité mathématique du classement, c'est la maestria affichée et la puissance dégagée par la formation de Gerardo Seoane qui a marqué les esprits non seulement durant la première moitié de la saison, mais aussi dans le sprint final et victorieux de l'exercice précédent.

«Pas si, mais quand...»

«Si t'es pas champion avec l'équivalent d'un tour d'avance...», tranche net le président du FC Sion Christian Constantin. «Non, c'est impossible. La seule question est de savoir quand YB va être champion, pas s'il va l'être.»

L'histoire du sport regorge toutefois d'exemples de sacres programmés n'ayant pas eu lieu, entre craquages mémorables des favoris et retours en trombe des challengers. Ce dernier rôle reviendrait normalement aux Bâlois, dont la fébrilité et l'inconstance depuis une année cantonnent toutefois l'hypothèse d'une folle remontée à la catégorie science-fiction.

Le FCB cherchera surtout à regarder dans son rétroviseur pour surveiller un trio gourmand, emmené par un FC Thoune que personne - pas même lui - n'attendait si haut dans le classement à mi-parcours. Les Bernois sont troisièmes à deux longueurs des Rhénans, avec trois points d'avance sur un FC Zurich qui, s'il stabilise son niveau de performance, a clairement une carte à jouer ce printemps.

Les hommes de Ludovic Magnin, toujours engagés en Europa League - ils affronteront Naples les 14 et 21 février -, sont ex-aequo avec Lucerne. Derrière le FCL, deux clubs auront tout intérêt à enchaîner les résultats positifs dès la reprise: St-Gall, sixième à deux longueurs des Lucernois, et le FC Sion, septième à deux points des Brodeurs.

Un début de second tour réussi replacerait les équipes de Peter Zeidler et Murat Yakin dans la course au top 5. Un départ raté risquerait en revanche d'être synonyme d'enlisement dans la zone de relégation qui, rappelons-le, a grossi cette saison avec le retour du barrage pour le neuvième.

La vérité du terrain

Les Sédunois, plutôt performants depuis début novembre, ont l'ambition de revenir sur le haut du classement. Et, bien évidemment, de se rabibocher avec la Coupe de Suisse, avec un quart de finale contre Bâle programmé le 27 février. Les Valaisans, s'ils parviennent à enclencher une série, peuvent y parvenir, n'accusant finalement que quatre points de retard sur la quatrième place de Zurich.

Mais Sion n'a aussi que deux longueurs d'avance sur Lugano (8e) et quatre sur Grasshopper (9e), alors que Neuchâtel Xamax (10e) est décroché (à huit points) et a tout de la victime expiatoire.

«Tout est possible dans la course à l'Europe et la lutte contre la relégation», affirme un Christian Constantin prudent. «Je n'ai jamais aucun feeling particulier avant les matches officiels. Le travail a été effectué durant l'hiver, c'est toutefois le terrain qui livrera la vérité.»


Retrouvez ici la deuxième partie de cette présentation sur la Super League. Elle porte sur l'autre club romand, Neuchâtel Xamax FCS.

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