Géorgie - Suisse Un match subalterne face à la Nati 

ATS

21.3.2019

De quoi peuvent bien parler le maire de Tbilissi et le président de la Fédération géorgienne de football? De leur carrière de joueurs professionnels, pardi! La campagne éliminatoire de l'Euro 2020 emmènera l'équipe de Suisse dans une Géorgie qui renaît peu à peu au jeu.

La Suisse de Petkovic n'est pas une priorité pour la Géorgie.
La Suisse de Petkovic n'est pas une priorité pour la Géorgie.
Keystone

Double vainqueur de la Ligue des champions avec l'AC Milan de Carlo Ancelotti (2003 et 2007), Kakhaber Kaladze a profité de son renom pour accéder à la mairie de Tbilissi, la capitale qui accueille Vladimir Petkovic et ses troupes depuis jeudi. Levan Kobiashvili a lui aussi opté pour la politique, mais sportive. L'ancien joueur de Fribourg, Schalke et Hertha Berlin, deuxième joueur étranger comptant le plus de matches de Bundesliga dans toute l'histoire, dirige aujourd'hui la Fédération nationale (GFF).

Les deux hommes sont, avec Shota Arveladze (ex-Ajax Amsterdam), Gocha Jamarauli (ancien notamment du FC Zurich et de Lucerne) et Mikhail Kavelashvili (Manchester City puis GC, FCZ, Lucerne, Sion, Aarau et Bâle) les vestiges d'un passé footballistique respectable. Composée de joueurs issus de l'école soviétique – le pays n'est indépendant que depuis 1991 -, l'équipe de Géorgie avait même frappé à la porte du top 50 au classement mondial en remportant cinq de ses dix rencontres des qualifications pour l'Euro 1996.

L'implosion de l'URSS a toutefois asséné un dur coup à cette République présidentielle coincée entre la Mer Noire et la Mer Caspienne. Tout comme sa progression a été ralentie par le conflit avec la Russie lors de l'annexion manu militari de l'Ossétie du Sud en 2008.

Les barrages comme priorité

Grâce à l'argent redistribué par la FIFA ainsi qu'aux efforts financiers consentis par l'Etat et la Fédération, ayant permis notamment la création d'un centre de formation placé sous l'égide du Dinamo Tbilissi, l'équipe nationale dirigée par le Slovaque Vladimir Weiss a regagné en crédibilité. Elle figure pour la première fois depuis 2012 dans le top 100 mondial (91e) et affiche un bilan de huit victoires en dix parties disputées en 2018 (certes contre des adversaires de très petit calibre).

La Géorgie n'a même jamais été aussi proche d'une première participation à une phase finale. Car, en tant que lauréats de leur groupe en Ligue des Nations (et donc promus lors de la prochaine édition), les Croisés (surnom de la sélection) disputeront en mars 2020 les barrages pour obtenir un des quatre derniers billets pour l'Euro.

Ils en découdront avec les autres qualifiés de la Division D – la dernière dans l'ordre hiérarchique -, à savoir le Kosovo, la Macédoine et le Bélarus. Pour les Géorgiens, le rendez-vous prioritaire est bien celui-ci, plus que ces éliminatoires classiques et cette rencontre face à la Suisse.

L'espoir Chakhvetadze

Le public s'est trouvé de nouvelles figures à admirer, à commencer bien sûr par Giorgi Chakhvetadze, le bijou de La Gantoise (BEL) qui, à 19 ans, suscite déjà un vif intérêt de la part des grands clubs, notamment le FC Barcelone, à en croire la rumeur. Le milieu offensif (5 buts en 7 sélections), blessé depuis janvier, ne sera toutefois pas présent pour affronter la Suisse et les espoirs reposeront donc sur d'autres internationaux, comme le défenseur du Lokomotiv Moscou Solomon Kverkvelia.

Le reste de l'équipe est essentiellement composé de joueurs de clubs moyens russes, polonais ou danois, mais aussi de deux éléments de... Super League: le Zurichois Levan Charadaze et le Lucernois Otar Kakabadze.

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