Un point en deux matches?
Un point en deux matches? Pas grave, voici tous les scénarios possibles

ATS

11.11.2019

Alors qu'il semble s'amuser à réserver son verdict jusqu'au bout du bout, le groupe D des éliminatoires de l'Euro 2020 a tout de même déjà livré une forme de vérité au long des seize matches déjà disputés.

Une non-qualification de la sélection de Vladimir Petkovic aurait le poids d'une immense déception.
Une non-qualification de la sélection de Vladimir Petkovic aurait le poids d'une immense déception.
Keystone

La Suisse est la meilleure équipe de la poule et une non-qualification de la sélection de Vladimir Petkovic, qui s'est réunie lundi à Zurich pour le «showdown», aurait le poids d'une immense déception.

Les faits sont pourtant là: avec seulement trois victoires en six rencontres, pour deux nuls et une défaite, les Suisses ne pointent pour l'heure qu'à la troisième place du classement, à une longueur de l'Irlande (qui compte une partie en plus) et du Danemark. Une image quelque peu déformée de la réalité, Helvètes et Danois devant encore jouer contre Gibraltar tandis que les Boys in Green, leaders en trompe-l'oeil, n'ont plus qu'un match au programme, à domicile contre le Danemark.

Reste qu'une non-qualification directe de la Suisse – si elle ne termine pas à l'une des deux premières places, elle disputera un barrage en deux tours aller-retour au mois de mars – est toujours de l'ordre du possible, la faute aux impressionnants effritements de fin de partie, contre le Danemark à Bâle (de 3-0 à 3-3), en Irlande (1-1) et à Copenhague le mois passé (1-0), qui ont coûté au moins cinq points précieux.

Maîtresse de son destin

Le succès 2-0 contre l'Irlande trois jours plus tard à Genève a eu en ce sens plusieurs mérites. Celui de rappeler que l'équipe nationale est qualitativement la première puissance de ce groupe, celui de rassurer sur la capacité de terminer une rencontre sans prendre de but et, par-dessus tout, celui de conserver le contrôle total sur la suite des opérations. Car la donne est claire pour Vladimir Petkovic et ses joueurs: le billet pour l'Euro sera en poche en cas de victoires vendredi à Saint-Gall face à la Géorgie puis le lundi suivant à Gibraltar.

Les mathématiques sont d'ailleurs plutôt bienveillantes envers les Suisses, qui pourraient se qualifier directement même en cas de nul contre les Géorgiens, pour autant que l'Irlande ne batte pas le Danemark lors de la dernière journée. Preuve qu'il existe une véritable marge de manoeuvre, un des scenarii les plus horribles (et improbable) qu'il soit possible d'imaginer – à savoir un nul contre la Géorgie et une... défaite à Gibraltar – qualifierait l'équipe nationale si les Danois s'imposaient à Dublin! Précision: toutes ces hypothèses partent du principe que le Danemark va gagner chez lui vendredi contre Gibraltar.

Penser au tirage

Il est cependant certain que cette éventualité ne traversera l'esprit d'aucun membre de la délégation. Pas même un dixième de seconde. Parce que cette Suisse, qui a plusieurs problèmes techniques et tactiques à régler, est volontaire, déterminée et animée par l'envie de gagner. Ce qui tombe plutôt bien puisque le résultat final de ces éliminatoires (un classement général global sera établi) déterminera la composition des différents chapeaux pour le tirage au sort de l'Euro, le 30 novembre à Bucarest.

Or, si le statut de tête de série paraît déjà hors de portée, une place dans le deuxième pot demeure atteignable (et souhaitable). Il faudra donc terminer cette campagne qualificative dans les douze premières nations au général. Dix-sept points (contre onze actuellement) ne seraient alors de loin pas de trop...

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