La Fédération brésilienne de football (CBF) et les autorités chargées de la sécurité lors du choc Brésil-Argentine (0-1) ont été accusées mercredi par des supporters brésiliens d'avoir permis la «tragédie annoncée» qui s'est produite dans le stade Maracana mardi avant la rencontre.
La veille du match, une association de groupes de supporters brésiliens, l'Anatorg, avait prévenu que les fans des deux pays risquaient de se retrouver dans une même tribune, faute de parcage dédié pour les visiteurs.
Et des affrontements entre spectateurs ont en effet eu lieu dans l'enceinte, qui ont retardé de près de trente minutes le «superclasico» entre les deux grands rivaux sud-américains, opposés en qualifications pour le Mondial-2026.
Des images de télévision ont montré des policiers en train de frapper des spectateurs à coups de bâtons et certains de ces derniers ont été vus avec le visage en sang.
Depuis le terrain, les joueurs argentins ont appelé au calme jusqu'à ce que le capitaine Lionel Messi n'entraîne ses coéquipiers aux vestiaires avant de revenir une fois les troubles terminés.
Après ces graves affrontements, l'Anatorg a accusé la CBF et les autorités d'être responsables de cette «tragédie annoncée» en raison de leur «laxisme», dans un communiqué publié mercredi sur les réseaux sociaux.
La Fédération brésilienne s'est défendue en affirmant que le mélange de supporters des deux pays dans les tribunes du Maracana n'était pas de son fait mais correspondait aux pratiques en vigueur lors de compétitions «organisées par la Fifa et la Conmebol (la Confédération sud-américaine de football)».
En outre, a continué la CBF, le dispositif de sécurité mis en place «a été approuvé sans réserve ni recommandation par la police, les autorités publiques et la société concessionnaire du stade».
La police militaire a cependant nuancé, affirmant dans un communiqué envoyé à l'AFP n'avoir été informée du dispositif, sans séparation des supporters des deux pays, que «deux jours après la mise en vente des billets», lorsque ceux-ci avaient tous été achetés.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a pour sa part condamné mercredi ces affrontements. «Il n'y a absolument aucune place pour la violence dans le football, sur ou à l'extérieur du terrain», a écrit le patron du football mondial sur son compte Instagram.
«De tels événements n'ont aucune place dans notre sport ou société», poursuit le dirigeant italo-suisse.
«Une telle chose est intolérable, c'est de la folie et cela doit cesser», a écrit Lionel Messi sur ses réseaux sociaux.