Devant une Maladière comble, Neuchâtel Xamax FCS a récolté un point mérité face au FC Bâle (1-1) du néophyte Alex Frei. Le choc psychologique n'a donc pas eu lieu du côté des Rhénans. Dans l'autre rencontre de la soirée, Zurich a remporté 2-0 le derby face à GC.
Xamax n'a pas manqué ses retrouvailles avec la Maladière. Pour son premier match de Super League depuis plus de six ans à domicile, les Neuchâtelois ont accroché Bâle 1-1.
Xamax n'avait plus joué en Super League à la Maladière depuis décembre 2011. C'était déjà contre Bâle, et cela s'était déjà soldé par un 1-1. Au-delà du clin d'oeil, ce match nul acquis samedi soir dans une Maladière quasiment pleine récompense l'abnégation des rouge et noir. Menés au score sur une réussite de Noah Okafor, alors qu'ils venaient de bénéficier de plusieurs belles occasions de but, les hommes de Michel Decastel ont trouvé les ressources pour égaliser à la 86e minute sur une reprise de Raphaël Nuzzolo.
"Ce n'est pas toutes les semaines que nous jouons devant 12'000 spectateurs", a relevé le buteur neuchâtelois. "C'est ma 13e saison avec Xamax et cela doit être la deuxième ou troisième fois que je joue dans une Maladière complètement remplie. Les nouveaux pensent peut-être que c'est normal, mais de mon côté, je sais ce que cela signifie", a relevé l'attaquant emblématique du club.
"Nous avons rempli le stade, mais aussi démontré une belle jouerie. Et même si Bâle connaît une mauvaise passe, nous sommes fiers d'avoir pu accrocher une équipe de ce calibre", a renchéri son gardien Laurent Walthert. "Leur premier but nous a fait mal. Mais cela fait partie de l'ADN de Xamax de se battre jusqu'au bout", a-t-il noté.
Vainqueurs en ouverture de championnat à Lucerne (2-0), les rouge et noir affichent un bilan de quatre points après deux journées. "J'aurais immédiatement signé pour ça", a reconnu l'entraîneur Michel Decastel. "J'ai une pointe de regret quand je repense aux deux grosses occasions de la fin de match. Mais sur l'ensemble de la rencontre, je dois reconnaître que ce nul est équitable", a-t-il ajouté.
Xamax ne veut toutefois pas s'enflammer après ce début de championnat. "Il faut rester humble, ne surtout pas penser que tout va toujours nous sourire", a prévenu Laurent Walthert. "Nous n'avons livré que deux batailles, il nous en reste 34", a imagé Raphaël Nuzzolo. "Nous avons aussi tous en mémoire l'exemple de Lausanne, très bien parti la saison dernière et relégué malgré tout", a-t-il rappelé.
Le club neuchâtelois peut ainsi entrevoir avec sérénité son prochain rendez-vous, lui aussi très attendu, dimanche prochain pour le premier derby de la saison à Tourbillon face à Sion.
Première compliquée pour Frei
Alex Frei, l'entraîneur intérimaire de Bâle, a aussi mis en garde les Neuchâtelois contre tout excès d'optimisme. "Xamax surfe encore sur l'euphorie de sa dernière saison en Challenge League. Sa dynamique est excellente. Mais ce n'est qu'après 10 ou 15 matches que l'on pourra tirer des conclusions", a-t-il relevé.
Appelé à la rescousse jeudi pour remplacer Raphaël Wicky, Alex Frei a reconnu que la situation était actuellement "difficile" pour le club. "Nous avons toutefois montré de belles choses. Et malgré les circonstances, les joueurs ont fait preuve d'un grand professionnalisme", a-t-il estimé à l'issue de sa première rencontre d'entraîneur parmi l'élite.
L'ancien attaquant de l'équipe de Suisse, qui n'a pas les diplômes nécessaires, ne va pas toutefois pas rester à la tête de Bâle. "Je serai encore là quelques jours, mais ensuite cela sera à un autre de jouer", a-t-il dit.
Il faudra néanmoins réagir très vite, sachant que le FCB dispute un match capital mercredi contre le PAOK Salonique, au 2e tour qualificatif de la Ligue des champions. Battus 2-1 en Grèce, les vice-champions de Suisse doivent inverser la situation dans leur Parc St-Jacques, sous peine de plonger définitivement dans la crise.
Le derby zurichois pour le FCZ
De son côté, le FC Zurich a enchaîné avec un deuxième succès consécutif en Super League. Cerise sur le gâteau, il a été obtenu face au rival local Grasshopper, battu 2-0 dans le 271e derby de la Limmat.
Les hommes de Ludovic Magnin comptent ainsi le maximum de six points après deux matches. Ils ont empoché la totalité de l'enjeu grâce à des réussites inscrites en seconde période par Winter (47e), son élément le plus en vue, et Odey (62e).
Schönbächler (51e) et Kololli (86e) ont aussi tiré sur les montants de la cage de Lindner, de sorte que le score final aurait pu être encore plus net.
Le FCZ s'est montré bien plus dangereux qu'une équipe de GC peu inspirée et longtemps sans mordant. Il a en effet fallu attendre qu'ils soient menés de deux longueurs pour que les protégés de Thorsten Fink se réveillent un tant soit peu.
Le brio du gardien Brecher a permis au FCZ de conserver son avantage. Il s'est interposé sur une audacieuse tentative de lob signée Tarashaj (67e), puis sur une frappe puissante de Sigurjonsson (68e). Mais ces deux occasions n'ont pas été suivies par d'autres, et Zurich a tranquillement pu gérer le score.