L'histoire récente de la Coupe de Suisse n'est guère intéressante pour les fans des Young Boys. Cela fait neuf ans que les Bernois n'ont plus atteint les demi-finales. Quant à leur dernier succès dans la compétition, il remonte même à 1987, soit trente ans...
Ceci étant posé, le leader de Super League peut aussi nourrir des ambitions en Coupe. Jeudi soir au Stade de Suisse, YB partira favori contre Saint-Gall. Mais attention: ces dernières saisons, le club de la capitale s'est fait le spécialiste des éliminations inattendues, notamment contre Winterthour (deux fois), Wil, Le Mont et même Buochs, alors en 2e Ligue...
Manque de constance
Ce passé récent peu glorieux a poussé l'entraîneur Adi Hütter à faire preuve d'une certaine ironie. "Heureusement que nous n'affrontons pas une équipe d'une catégorie inférieure", a-t-il dit.
Cette saison, Saint-Gall manque de constance: les bonnes prestations alternent avec les matches décevants. La dernière visite des Brodeurs à Berne entre dans cette dernière catégorie, avec une claque 6-1 reçue le 1er octobre.
La bonne forme des Bernois, qui restent sur cinq victoires de suite à domicile en Super League, ne semble pas motiver les fans à se rendre au stade un jeudi soir d'hiver. Moins de 6000 billets avaient été vendus mercredi après-midi. Un affrontement entre YB et Saint-Gall n'est pas fréquent en Coupe, puisqu'il n'y en a eu que cinq. Le plus connu date de 1977, et une finale gagnée 1-0 par les Bernois.
Saveur spéciale
L'autre quart de finale de jeudi est par contre un classique. Il s'agira en effet de la 23e confrontation entre Lugano et Grasshopper. Les Tessinois ont gagné deux de leurs trois finales contre GC, en 1931 et en 1993. Ce match aura une saveur spéciale pour Pierluigi Tami. Limogé à mi-mars par le club zurichois, il dirige désormais les Tessinois et rêve de battre son ancien employeur.
Après une période délicate, Lugano a retrouvé des couleurs ces derniers temps, avec deux défaites seulement lors des neuf derniers matches. Grasshopper affiche aussi une forme à la hausse: depuis que Murat Yakin a pris les commandes il y a trois mois, le club zurichois n'a perdu qu'à deux reprises.
Mais GC reste sur un 0-3 concédé à Sion, et ce match a été de loin le plus mauvais de l'ère Yakin. Celui-ci exigera donc une réaction de la part de ses joueurs.
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