L'équipe de Suisse a remporté son quatrième match consécutif dans le groupe B du championnat du monde à Bratislava. Les hommes de Patrick Fischer ont battu la Norvège 4-1 grâce à des buts d'Ambühl (6e/57e), Hischier (21e) et Hofmann (50e). Une erreur de Loeffel a permis à Lindström de sauver l'honneur norvégien (59e).
La Suisse a fait ce que l'on attendait d'elle au Championnat du monde à Bratislava. Les hommes de Patrick Fischer ont cette fois triomphé de la Norvège 4-1.
Quatrième match piège pour les Helvètes et quatrième confirmation que cette équipe-là affiche un état d'esprit quasi parfait et se rapproche à très grands pas des quarts de finale. Si la copie rendue mercredi contre les Scandinaves ne fut pas parfaite, la Suisse a encore une fois rempli sa mission. Favorite, la sélection nationale a prouvé que les théories et les statistiques se vérifiaient sur la glace. C'est peut-être là l'une des conséquences positives de la belle aventure de Copenhague l'an dernier.
Alors bien sûr, le premier tiers ne fut pas franchement le plus flamboyant produit par la Suisse depuis le début de la compétition, mais les Helvètes sont rentrés au vestiaire avec un avantage d'un but. Bien servi par un excellent Christoph Bertschy (hors jeu!), Andres Ambühl a déjoué le gardien norvégien. L'un des enseignements à tirer de ces quatre premiers matches, c'est que la Suisse sait marquer lorsqu'elle ne domine pas outrageusement le jeu. Mieux, elle sait enfoncer le clou à des moments-clés.
Après 34 secondes dans le tiers médian, c'est Nico Hischier (forcément) qui a donné deux longueurs d'avance à ses couleurs. Depuis ses débuts avec l'équipe A à Sierre lors des matches de préparation, le numéro un de la draft 2017 a toujours inscrit son nom sur la feuille des marqueurs. A Bratislava, il en est à 7 points en quatre matches. Une preuve de plus que le garçon est à part.
Contraint de changer ses paires de défense en raison de la blessure de Janis Moser, Patrick Fischer a choisi de placer Roman Josi à la gauche du patron zougois, tout en le laissant sur sa ligne avec Yannick Weber. Joël Genazzi, absent la veille contre l'Autriche, a lui repris sa place sur la ligne avec Romain Loeffel.
Mais plus qu'un élément, c'est l'ensemble du bloc helvétique qui joue la même partition. Une évidence sur le box-play qui affiche de plus en plus une imperméabilité intéressante. Et mine de rien, la Suisse présente un goal average de 20-2 après ces quatre rencontres.
Les esprits chagrins argueront que la Suisse n'a jusqu'à maintenant affronté que les seconds couteaux et qu'il conviendra de voir si Josi & Cie sont capables de soutenir le même rythme face aux Russes ou aux Suédois. Vrai, mais il fut un temps pas si lointain où la Suisse se faisait des frayeurs face à des nations moins huppées. Aujourd'hui, la troupe de Patrick Fischer a sans doute franchi un cap au niveau de la maturité. Prometteur.