Mondial 2021 "Ce n'est pas un vrai 7-0" - La Suisse veut dédramatiser

ATS

26.5.2021

ATS

Embarrassée par une équipe de Suède ultra réaliste, la Suisse doit rapidement oublier ce 7-0 et se concentrer sur le prochain match face à la Slovaquie jeudi après-midi. L'assistant-coach Tommy Albelin ne se fait pas trop de soucis.

Tommy Albelin (à gauche) ne se fait pas trop de soucis.
Tommy Albelin (à gauche) ne se fait pas trop de soucis.
Keystone

Confiante après ses deux premiers matches du tournoi, la sélection de Patrick Fischer a frappé un mur mardi soir face à la Suède. Plus habituée à recevoir des dérouillées de la part des nations du top 6, la Suisse a bu la tasse dans une partie où rien n'est allé dans son sens.

Pour l'assistant-coach Tommy Albelin qui s'occupe des défenseurs helvétiques depuis 2016, cette défaite doit agir comme une piqûre de rappel: "Honnêtement, ce n'est pas un vrai 7-0. On a fait des erreurs en défense en laissant beaucoup trop de place à nos adversaires. Maintenant on va passer par la vidéo et regarder ce qui n'a pas fonctionné. On va forcément apprendre d'un match tel que celui-là. Dans ce genre de tournoi, il y a toujours une défaite qui doit agir comme un signal d'alarme pour rappeler au groupe que rien n'est acquis."



L'ancien défenseur des New Jersey Devils notamment, aujourd'hui âgé de 57 ans, a aimé ce qu'il a vu lors des deux premières rencontres face aux Tchèques et aux Danois. "Nous avons vraiment bien défendu, analyse-t-il. Le forecheck était bon et on a su se créer des chances. Et lors du match contre la Tchéquie, notre power-play a parfaitement fonctionné."

Trop dû jouer au chasseur

Dans le match contre la Suède, il y a souvent eu un problème de "gap", cet espace entre le porteur du puck et son adversaire. Lorsque les Scandinaves avaient la possession de la rondelle, notamment en zone neutre, les Suisses n'ont pas réussi à combler cet écart. L'ouverture du score fut un bel exemple avec une séquence où les joueurs de Patrick Fischer n'ont fait que patiner derrière le puck avant qu'une habile déviation ne trompe Genoni. Sur le 2-0 de Kempe, c'est Diaz qui a laissé trop de marge au Suédois pour le laisser créer quelque chose.

"Leurs entrées de zone étaient trop faciles, appuie Tommy Albelin. On savait qu'après leurs deux défaites, ils étaient dans l'obligation de gagner et qu'ils avaient le couteau sous la gorge, mais on a passé trop de temps à devoir jouer au chasseur."



Si l'ampleur du score vient quelque peu entacher ce début de Championnat du monde, il n'y a pas lieu de paniquer dans le camp suisse. Et personne n'a l'intention de le faire. Le match face à des Slovaques invaincus en trois matches et bien reposés doit leur permettre de retrouver ce qui a fait leur force au cours des 120 premières minutes de ce Mondial. "On va mettre cette partie derrière nous, note Tommy Albelin. On a eu nos chances contre la Suède mais pas ce "killer instinct" nécessaire. Tu dois avoir envie de scorer."

Coach principal dans le futur ? Pourquoi pas

D'un point de vue personnel, le Suédois est un rouage essentiel du staff de l'équipe de Suisse. C'est en partie sous sa houlette que des joueurs à vocation offensive comme Joël Genazzi, par exemple, ont pu améliorer leur jeu en zone de défense. Y a-t-il un joueur en particulier dont il a pu apprécier la progression au cours des dernières années? "Non, je ne vais pas pointer un joueur spécifiquement parce que c'est vraiment un effort de groupe. Les gars prêtent tous attention aux détails."

Assistant depuis cinq ans, n'a-t-il pas envie d'enfiler la casquette de coach principal? "Si je sens que toutes les conditions sont réunies, je considérerai la chose avec énormément d'attention. Mais pour l'heure, je dois dire qu'on a un super lien entre nous tous dans le staff. Ce que j'apprécie en club c'est que le travail se fait sur la longueur. Là lors de la préparation et en tournoi, ce ne sont que quelques semaines. Du coup, l'aide se veut plus restreinte."