Mondial 2019 Grégory Hofmann: "On doit garder la tête haute"

ATS

18.5.2019 - 23:51

Petite consolation pour la Suisse, cette défaite d'un but contre la Suède (4-3) lui ouvre les portes des quarts et d'une qualification pour les JO 2022. Pas de quoi donner le sourire aux joueurs.

La Suisse de Hofmann est revenue deux fois au score mais elle a fini par s'incliner
La Suisse de Hofmann est revenue deux fois au score mais elle a fini par s'incliner
Source: KEYSTONE/MELANIE DUCHENE

«Ca fait ch...» Romain Loeffel en avait gros sur le coeur après le match. Comme tous ses coéquipiers, naturellement. De voir une fois de plus la Suède s'octroyer la part du lion. D'un rien. Comme lors des cinq dernières années.

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18.05.2019

L'an passé les Scandinaves avaient écarté deux fois la Suisse. 5-3 en phase de poules et 3-2 tab en finale. Des scores étriqués qui racontent comment la Suisse joue désormais dans la cour des grands, sans toutefois avoir droit au sourire en fin de match. «C'est rageant de perdre un match comme ça, c'est frustrant de se dire qu'on est si proche, mais qu'on n'arrive toujours pas à les battre, appuie Loeffel. On a réussi à rester dans le match durant les soixante minutes, on revient deux fois au score, mais on prend par deux fois ces buts juste après l'égalisation. Je ne sais pas si c'est un manque d'attention, si on est monté trop haut dans la joie, mais on est de nouveau tout proche et c'est de nouveau ces Suédois.»

Dans le camp suisse, les joueurs tenaient un discours empreint de résilience. «Aller de l'avant», ont lâché de concert Romain Loeffel et Grégory Hofmann. Aller de l'avant et mettre cette défaite de côté. Parce que la Suisse a fait un excellent match et qu'il n'a finalement manqué qu'un peu de concentration après le 2-2 et le 3-3. Sur les autres plans qui pouvaient poser problème, les joueurs de Fischer ont été à la hauteur. «On a répondu au défi physique et on devra analyser la vidéo pour voir ce qui doit être amélioré», précise le défenseur de Lugano. L'une des améliorations possibles concerne le jeu de puissance qui a su se montrer dangereux sans pour autant mettre en difficulté le Tre Kronor.

Les frissons des joueurs

Plein d'énergie, Grégory Hofmann a tenté. Sans succès. «Au deuxième tiers on était là, juge-t-il. On doit apprendre à tenir quand on marque un goal. Je ne sais pas si c'est mental, mais on doit être prêt. On a beaucoup créé, notamment durant le tiers médian. Dans ce genre de matches, ça se joue sur des détails. On doit garder la tête haute et repartir comme il faut contre la Russie.»

Et les joueurs ont tenu à rendre hommage à un public dont la ferveur a surpris ces habitués des matches devant plusieurs milliers de spectateurs. «Le public était incroyable, vraiment incroyable, a lâché Loeffel. C'était magique de jouer dans cette ambiance.» Grégory Hofmann renchérit: «Je n'ai jamais vu ça. J'en ai eu des frissons. C'était magnifique.»

Pour en revenir à cette consolation des quarts de finale pour la Suisse, c'est en raison de sa défaite d'un seul but contre la Suède et de sa victoire de deux longueurs contre la Lettonie. Peu importe que la Lettonie batte la Suède, elle est qualifiée dans tous les scénarios au cas ou les trois équipes se retrouvent avec douze points. Un tout petit rayon de soleil dans la grisaille d'une défaite mortifiante.

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