Coupe de Suisse
Les joueurs et le staff ajoulots aux anges

ATS

2.2.2020 - 21:48

Vingt-huit ans que le HC Ajoie n'avait pas rencontré le HC Davos dans une partie officielle. Pas sûr que les Grisons garderont de ces retrouvailles un souvenir lumineux.

Les Ajoulots leur ont infligé un véritable camouflet en finale de la Coupe de Suisse. Deux ans après avoir coulé avec Arno Del Curto en finale contre Rapperswil-Jona, les Davosiens ont sombré après un ratage complet. «Nous tenons à nous excuser auprès de nos supporters», a commenté sobrement l'entraîneur Christian Wohlwend. Pourtant, avant la partie, Raeto Raffainer, le directeur sportif du club, avait bien insisté sur le fait que le club tenait vraiment à remporter ce trophée. Les joueurs l'ont contredit sur la glace.

De l'autre côté, l'euphorie le disputait à l'incrédulité. «Honnêtement jamais j'aurais imaginé ça», relevait Jordane Hauert, le capitaine des vaillants Ajoulots. «J'avais pas mal regardé leurs derniers matches. Je savais que ce serait vraiment difficile contre eux. Ca patine quand même en face.»

Les Jurassiens ont forgé leur succès grâce à leurs cinq buts en supériorité numérique. Le power-play avait-il fait l'objet d'une préparation spéciale ? «Non. Nous sommes assez efficaces avec un homme de plus en Championnat mais encore plus en Coupe de Suisse. Il n'y a pas de secret. On fait tourner le palet, on shoote et... ça marche.»

De son côté, Gary Sheehan évoquait le plus grand match de sa carrière. «Je ne pouvais pas trop en parler avant pour ne pas porter malchance.» L'ancien entraîneur de Genève-Servette et La Chaux-de-Fonds a réussi un exploit retentissant que seul le GSHC (1959) et Rapperswil-Jona (2018) ont réussi: gagner la Coupe à la tête d'une équipe de deuxième division. «Devant ce magnifique public, c'est tellement glorifiant.»

«Bien sûr, à 5 contre 5, c'était difficile. Mais nous avons tenu. Notre power-play a bien marché parce que bien exécuté mais j'aimerais aussi mettre en avant notre jeu en infériorité numérique. Nous avons été chercher la victoire avec l'abnégation.»

Sur la réussite insolente du power-play, Sheehan précise tout de même: «Nous avons dû agir beaucoup plus rapidement. En Swiss League, tu as trois secondes pour armer ton tir. Ici, rien de tout ça. Sans doute aussi que nous avons plus étudié leur jeu qu'eux le nôtre. Mais je ne leur ai pas demandé...»

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