Même à 36 ans, Dario Bürgler reste l'un des atouts majeurs d'Ambri-Piotta. La passion du hockey reste solidement ancrée chez le fils de l'ancien vainqueur de la descente du Lauberhorn, lui qui avoue être un piètre skieur.
Le Schwytzois a disputé mardi son 947e match dans l'élite. Il n'en gardera pas un souvenir lumineux, Ambri ayant perdu 7-2 à domicile contre les Zurich Lions. Bürgler a signé son neuvième assist de l'exercice, soit autant que son nombre de buts. Il est le deuxième compteur de l'équipe biancoblu derrière le capitaine Inti Pestoni.
L'attaquant est sous contrat avec Ambri-Piotta jusqu'au terme de la saison prochaine. Dans un an, il pourrait ainsi faire son entrée dans le club des joueurs ayant 1000 matches à leur actif.
Un peu de chance et du plaisir
«On m'en a déjà parfois parlé. Mais ce n'est pas quelque chose qui me prend la tête», dit-il. Bürgler remarque qu'il faut en premier lieu avoir un peu de chance pour éviter les blessures, ainsi que s'entraîner dur. Mais l'essentiel selon lui est d'avoir du plaisir à faire ce qu'il fait. «Ce n'est pas difficile pour moi, car le hockey est ma passion. Il n'y a rien de mieux.»
Et surtout pas le ski. «Même comme enfant, je n'ai pas beaucoup skié», explique le fils de Toni Bürgler, qui avait gagné la descente du Lauberhorn à Wengen en 1981. «Mon père ne m'a pas poussé. Il m'a toujours laissé faire ce qui me plaisait. Et je suis vite allé en direction du hockey.»
Il a grandi à Brunnen, au bord du lac des Quatre-Cantons. Ses premiers coups de patins ont été donnés au HC Seewen, avant qu'il ne parte à Zoug. «J'ai eu ma chance comme jeune à Zoug, mais je n'avais pas le sentiment absolu d'être un des meilleurs.»
Progression à Davos
Ce n'est ensuite après son transfert à Davos, sous la houlette d'Arno Del Curto, qu'il a réussi une véritable progression. «L'entraîneur a travaillé avec moi, il m'a formé», jubile Bürgler encore aujourd'hui. «J'ai beaucoup appris avec lui et l'équipe. Avec le recul, j'ai fait le bon choix.»
Avec une fiche impressionnante de 258 buts dans l'élite du hockey suisse, l'attaquant est une figure marquante. Il n'a toutefois jamais pu s'imposer au niveau international, avec un maigre bilan de 3 buts en 24 matches avec la Suisse. Il n'a pas disputé le moindre championnat du monde, mais n'est pas aigri pour autant. «Je ne déborde pas de confiance. En équipe nationale, j'ai rarement montré mon meilleur niveau et il y avait beaucoup de bons joueurs. Et encore plus aujourd'hui.»
Objectif play-off
Il se maintient par contre très bien en National League. Bürgler dispute sa troisième saison à Ambri, où il est vice-capitaine. Auparavant, il avait passé cinq ans à Lugano. Malgré cela, la famille Bürgler, qui a un fils de cinq ans, n'habite pas au Tessin mais en Suisse centrale, à Baar, près de Zoug.
Plus qu'un millième match dans l'élite, Dario Bürgler caresse un autre objectif. «Cela me ferait davantage plaisir si on pouvait disputer les play-off avec Ambri cette saison ou la prochaine», formule-t-il. Le club occupe présentement le 9e rang.