Coronavirus Diaz: "Il ne faut pas prendre cette situation à la légère"

ATS

22.3.2020

Raphael Diaz aurait vraisemblablement conduit la Suisse en tant que capitaine lors du Championnat du monde à Lausanne et Zurich. Pour l'agence Keystone-ATS, il revient sur cette annulation et la situation compliquée de ces derniers jours.

Raphael Diaz, comment avez-vous vécu ces derniers jours avec cette annulation du Mondial à domicile?

«Après l'annulation des play-off, j'espérais vraiment que l'on pourrait disputer le Championnat du monde. Mais on voyait de plus en plus que ce ne serait pas jouable. Mais ce qui se passe en ce moment est vraiment fâcheux et le sport passe vraiment au second plan. D'un point de vue sportif c'est d'autant plus triste que ces derniers temps nous avions trouvé un bon groove dans l'équipe de Suisse et que l'on tenait notre place au niveau mondial. Beaucoup se réjouissaient de pouvoir vivre un Championnat du monde à domicile, ce qui fait que cette annulation est encore plus amère.»

L'annulation était sur toutes les lèvres, mais vous deviez vous tenir prêts à jouer. A quel point était-ce difficile de rester concentré dans une telle situation?

«C'est assez drôle. Après l'annulation des play-off, je me suis donné beaucoup de mal pour rester en forme. Mais c'est devenu de plus en plus difficile au fil des jours. La salle de force a fermé et on ne pouvait plus aller dans la patinoire. A un moment tu te demandes où t'entraîner. J'ai fait de la course et des exercices depuis chez moi. Après c'est évidemment complètement différent d'une salle de fitness et de l'entraînement sur la glace.»

Maintenant que l'incertitude est levée, êtes-vous soulagé?

«Oui, bien sûr. C'est bien que l'annulation soit tombée maintenant histoire d'y voir clair. Sinon tu gardes ce Championnat du monde en tête. Mais c'est spécial de voir la saison se terminer mi-mars et de ne pas connaître la suite. C'est bizarre.»

Comment faites-vous face à cette situation difficile? Est-ce que cela vous fait peur?

«En tous les cas je respecterai les mesures fédérales. Je ne dirais pas que j'ai peur, mais il ne faut pas prendre cette situation à la légère. C'est très particulier, Quand on va faire des achats, l'ambiance est bizarre, personne ne veut se mettre trop près, personne ne se salue vraiment, on garde ses distances et on veut rentrer à la maison le plus vite possible.»

Même dans les pires situations, on peut tirer du positif. Est-ce que vous en voyez déjà quelques aspects?

«En ce qui concerne le sport, je pense que c'est assez compliqué pour le moment. Ce sont les pensées négatives qui prédominent. D'un autre côté, je me rends compte de la chance qu'on a d'avoir un métier pareil. Je serai toujours reconnaissant de pouvoir faire de mon sport un métier. De nombreuses personnes sont dans des situations bien plus compliquées. L'important aujourd'hui, c'est que la Suisse s'unisse. Chacun est responsable pour lui, mais aussi pour tous les autres.»

Retour à la page d'accueilRetour au sport