A quelques heures du début de la finale des play-off de National League, l'effervescence monte dans les deux camps. A Genève, Marc-Antoine Pouliot voudrait enfin gagner un titre chez les adultes.
«Aujourd'hui (réd: jeudi), c'est le dernier entraînement de la saison.» Marc-Antoine Pouliot balance cette phrase avec un léger soulagement dans la voix. Comme beaucoup de joueurs aux origines nord-américaines, le Canado-Suisse ne goûte pas particulièrement les exercices avant les matches. «Clair que ce que j'aime, c'est jouer, dit-il. Et avec la finale, nous n'aurons plus d'entraînements parce qu'il y aura des parties tous les deux jours.»
Cette finale, Marc-Antoine Pouliot l'attend forcément avec une certaine impatience. Car celui qui aura 38 ans le 22 mai sait que cette opportunité de remporter un titre sera l'une des dernières de sa carrière. «J'ai gagné pas mal de choses en juniors, mais peu en tant que pro, étaie-t-il. Il y a eu les deux Coupes Spengler, mais ce n'est pas la même chose que de soulever une coupe au terme d'une longue saison.»
Malgré l'excitation, l'ancien attaquant de Fribourg et... Bienne ne veut pas imaginer des scénarios avant le premier lâcher de puck. «Je ne pense pas plus loin que le prochain match, avance-t-il. Mais c'est vrai que tu ne sais jamais si cette finale sera la dernière.» Ce sera en tous les cas sa première et «MAP» fait partie de ces joueurs capables de faire la différence dans les instants critiques.
Le Canado-Suisse a marqué deux buts durant ces play-off. Les deux en prolongation. Deux buts vitaux. Il y a tout d'abord eu le 3-2 à la 115e minute de l'acte III du quart de finale contre Lugano qui a permis à Genève de ne pas trop cogiter. Et puis il y a eu le 3-2 à la 76e de la quatrième rencontre de la demi-finale face à Zoug. Ce but a offert le troisième point aux Genevois et mis un coup sur la tête des Zougois.
Marié à une Biennoise, Marc-Antoine Pouliot vit-il en terrain miné à la maison à l'approche de ce duel? «Non non, glisse-t-il en rigolant. Ma femme est biennoise, mais elle et sa famille tiennent pour Genève maintenant!»
jfd, ats