Nino Niederreiter «Je suis triste de ne pas avoir Roman Josi avec nous»

jfd, ats

22.5.2023 - 15:30

Capitaine de l'équipe de Suisse au Championnat du monde à Riga, Nino Niederreiter montre l'exemple. Avec près de 900 matches de NHL à 30 ans, le Grison des Winnipeg Jets revient sur son modèle, la NHL et son ami Roman Josi. Interview lors de la journée suisse en première semaine.

Nino Niederreiter montre l’exemple à Riga.
Nino Niederreiter montre l’exemple à Riga.
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Keystone-SDA, jfd, ats

Nino Niederreiter, vous avez disputé votre premier Mondial à 17 ans en 2010. Qui était votre modèle en sélection ?

«Mathias Seger. Il a joué pendant tellement longtemps et il le faisait avec une telle joie et une telle passion. Je pense que c'est de lui que j'ai le plus appris. Que lorsque tu portes le C, tu n'as pas besoin de tout faire ou de chercher à tout contrôler. Il faut que tu fasses en sorte que chaque joueur puisse faire entendre sa voix et que ce que dit chacun a de l'importance. Chaque joueur a son rôle à jouer. C'est d'ailleurs ce que l'on voit dans les entreprises. Il y a le CEO qui donne les impulsions. J'essaie que chacun de mes coéquipiers ait des responsabilités et puisse faire ce pour quoi il est le meilleur dans son domaine. Je me sens comme le prolongement du bras du coach sur la glace.»

Etes-vous heureux et fier de votre carrière jusqu'ici ?

«Oui bien sûr. Quand tu es petit, tu rêves de disputer un match de NHL. Alors quand tu dépasses les 800 (réd: il en compte 897), tu peux te dire que tu as plutôt bien réussi ta carrière. Mais au final, ce qui compte, c'est la Coupe Stanley. Sans ça, tu ne peux pas vraiment être satisfait. Quand on regarde McDavid ou Draisaitl, ils ont gagné tellement d'honneurs individuels, mais n'ont jamais soulevé la Coupe. McDavid vient de faire une saison incroyable avec 153 points en 82 matches, sauf qu'il est en vacances maintenant. Alors oui, on peut être heureux de notre carrière, mais on ne peut être satisfait qu'une fois qu'on touche la Coupe. C'est le but ultime!»

Comme vous êtes très ami avec Roman Josi, avez-vous tenté de le persuader de venir en Lettonie ?

«Quand j'étais encore engagé dans les play-off, il m'a envoyé un message pour me demander si j'allais rejoindre l'équipe de Suisse en cas d'élimination. J'ai dit que oui et qu'il devait venir aussi. On s'est encore parlé récemment et on a même essayé de se faire un FaceTime depuis Riga. Il avait tellement envie de venir, mais cette commotion est une blessure à la tête que l'on doit surveiller attentivement. Tu n'as qu'un cerveau. Je suis triste de ne pas l'avoir avec nous parce qu'on sait tout ce qu'il peut nous apporter et combien il est attaché à cette équipe.»

Si vous remportez la médaille d'or, est-ce que vous allez partager ce moment avec lui ?

«Oh absolument. Je sais que s'il était là avec nous, c'est lui qui porterait le C sur le maillot. C'est non seulement un super joueur, mais aussi un super être humain. C'est évident que gagner l'or serait un énorme moment et un rêve pour nous, mais pour lui aussi.»