Joël Vermin Joël Vermin : "Faire tout pour aller chercher la première place"

ATS

31.5.2021

ATS

Très bon contre le Bélarus avec deux buts et un assist, Joël Vermin a brillé "sans le vouloir". Centre d'une ligne avec Timo Meier et Sven Andrighetto, le Bernois de Genève-Servette sait se mettre au service de l'équipe.

Joël Vermin s'est mis au service de l'équipe de Suisse.
Joël Vermin s'est mis au service de l'équipe de Suisse.
Keystone

Deux minutes avant l'heure de l'interview, Joël Vermin est déjà présent. "En même temps, cela fait quarante minutes que je suis dans ma chambre, et il n'y a pas grand-chose à faire", plaisante-t-il lorsqu'on lui fait remarquer sa ponctualité helvétique.

Et la vie dans un hôtel à Riga, pas trop dure ? "C'est clair que quand il fait beau, on préférerait aller se promener et découvrir la ville. De temps en temps on monte dans notre "cabane", là où il y a une télévision pour regarder les matches, jouer à la Playstation. On peut aussi jouer au ping-pong et se faire masser. Mais quand on voit ce qui est arrivé à Jason Dupasquier, on relativise. Ca nous a marqués et on pense à sa famille."



La même ligne qu'en 2018

Loin d'être un titulaire indiscutable en début de tournoi, Joël Vermin a su se faire sa place et le voilà désormais pilote d'une ligne solide avec Sven Andrighetto et Timo Meier. Placé un temps au centre avec les Aigles, Vermin a semblé plus à l'aise à l'aile au sein du dispositif de Patrick Emond. En Lettonie, le Bernois suit les consignes du sélectionneur. Patrick Fischer a de la mémoire et le souvenir de Copenhague n'est pas si lointain. Et au Danemark, Vermin avait dirigé une triplette avec Timo Meier et Sven Andrighetto, avec un certain succès.

Replacés ensemble trois ans après cette formidable épopée, les trois hommes ont-ils échangé quelques souvenirs ? "On en a un peu discuté, raconte celui qui arbore le numéro 83 en sélection. Dès que "Fischi" est arrivé avec cette idée, on en a reparlé." Reformée à l'occasion de la rencontre face à la Slovaquie, la ligne d'attaque a déjà joué trois rencontres. Avec bonheur, si l'on se réfère aux parties contre les Slovaques et les Bélarusses, tandis que le duel face aux Russes fut un peu plus compliqué.



Interrogé sur la place de chacun dans le trio, Joël Vermin n'a pas tari d'éloges sur ses collègues de travail: "Timo, c'est le buteur, avec un tir incroyable et qui est capable de forechecker pour mettre de grosses charges. Sven, c'est un peu l'artiste, il patine très bien et sait un peu tout faire. Et moi au milieu, j'essaie de récupérer des pucks pour les aider un maximum."

Si Timo Meier est aujourd'hui le seul à évoluer en NHL avec les San Jose Sharks, tant Sven Andrighetto que Joël Vermin ont goûté au jeu nord-américain, que ce soit en NHL ou en AHL. Les bonnes habitudes prises, en plus d'une certaine expérience, font que les trois hommes se comprennent bien. "C'est vrai que ça aide, confie Vermin. On s'entend aussi très bien en dehors de la glace et c'est ce genre de détails qui fait grandir la cohésion."

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Habit de lumière en club, bleu de travail en sélection

Ce qui interpelle dans l'attitude du joueur du GSHC, c'est cette capacité à s'effacer pour servir l'équipe. A endosser le costume de travailleur en sélection, alors qu'il revêt plus souvent un habit de lumière en club. En cela, il se rapproche beaucoup de son ancien coéquipier à Berne et Lausanne, Christoph Bertschy. "Chacun a un rôle à jouer dans l'équipe, note-t-il avec philosophie. Je n'ai aucun problème avec ça, il faut aussi des gars qui font le reste." Patrick Fischer aime voir l'attitude de meute de loups de son équipe, et un joueur comme Joël Vermin cadre parfaitement avec cette définition.

Mardi (11h15), la Suisse va terminer son tour de qualification par une partie face à la Grande-Bretagne, déjà éliminée de la course aux quarts et épargnée du spectre de la relégation puisqu'il n'y en a pas cette année. "Ils chercheront à bien terminer leur tournoi, conclut Joël Vermin. Mais si on affiche la même attitude que lors de nos trois derniers matches, on peut faire quelque chose. Même s'il nous manque un ou deux joueurs de NHL, on peut faire un parallèle avec Copenhague au niveau de la qualité de l'équipe et mardi, il faut que l'on fasse tout pour aller chercher la première ou la deuxième place du groupe."