Mondial de Hockey «Nous savons que ce ne sera pas facile» - Josi reste lucide

sfy, ats

9.5.2024 - 18:52

Roman Josi est arrivé à Prague mercredi après-midi et s'est entraîné pour la première fois avec l'équipe de Suisse jeudi. Il est bien plus qu'un atout.

 Roman Josi au micro à Nashville, le 7 mai
 Roman Josi au micro à Nashville, le 7 mai
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Keystone-SDA, sfy, ats

Après l'entraînement, Roman Josi est arrivé de bonne humeur en zone mixte, là où les journalistes peuvent s'entretenir avec les joueurs. Il était certes déjà un peu essoufflé, raconte-t-il, car il n'avait décollé de Nashville que mardi soir, heure locale, et qu'il avait auparavant foulé la glace pour la dernière fois vendredi soir lorsqu'il avait été éliminé avec les Predators par les Vancouver Canucks en huitièmes de finale des play-off de NHL.

Malgré une déception légitime, Roman Josi se dit d'ailleurs satisfait de sa saison en Amérique du Nord. «Au début nous étions inconstants, mais nous avons trouvé le chemin du succès», souligne le Bernois, qui n'a pas seulement eu de nombreux nouveaux coéquipiers, mais aussi un nouvel entraîneur (Andrew Brunette) et un nouveau manager général (Barry Trotz).

«Cool de réinventer mon jeu»

Le no 59 des Predators a d'ailleurs eu besoin d'un temps d'adaptation en raison du nouveau système de jeu offensif des Predators. Il a d'abord dû s'habituer à avoir moins longtemps le puck sur sa palette, car Brunette exige des défenseurs qu'ils le passent le plus rapidement possible aux attaquants.

«C'était cool de réinventer mon jeu d'une certaine manière», lâche Josi, qui a réussi parfaitement ce changement: en 82 matches de saison régulière, il a marqué 23 buts et délivré 62 assists pour être le troisième défenseur le plus prolifique de la Ligue derrière Quinn Hughes (92 points) et Cale Makar (90).

En récompense, il fait partie pour la troisième fois des trois finalistes pour le Norris Trophy, qu'il avait remporté en 2020 et qui est décerné au meilleur défenseur de la saison régulière. «C'est bien sûr un grand honneur, mais ce qui me rend le plus fier, c'est que nous sommes parvenus à former une équipe», déclare Josi, qui a disputé sa septième saison en tant que capitaine des Predators.

Ne pas trop en faire

Roman Josi veut bien sûr mettre ses qualités de leader au service de l'équipe de Suisse. Mais il souligne qu'il ne prendra pas constamment la parole, qu'il restera lui-même et qu'il écoutera son instinct. «Je verrai bien ce qu'il faut faire», souligne-t-il à la veille d'entamer le Mondial face à la Norvège.

«Nous avons une grande confiance en nous, mais nous savons que ce ne sera pas facile. Il est important de prendre un bon départ dans le tournoi», explique-t-il. «J'ai le sentiment que nous disposons d'un très bon mélange», ajoute-t-il pour décrire un groupe qui comprend des joueurs techniques et rapides, mais aussi des «guerriers».

Josi, qui participe pour la première fois depuis 2019 à un championnat du monde, partage sa chambre avec Nino Niederreiter, avec qui il est ami depuis longtemps. «Il a un peu ronflé la nuit dernière, mais c'est cool avec lui», sourit-il à propos du Grison qui, comme lui et Reto Berra, faisait partie de l'équipe médaillée d'argent du Mondial en 2013 et en 2018.