Après deux défaites contre la Slovaquie et l'Allemagne, la Suisse a enfin signé un succès à la Deutschland Cup à Krefeld. Les hommes de Patrick Fischer ont dominé la Russie 3-2.
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C'était une question d'image. Après deux revers et une production offensive anémique, la Suisse se devait de montrer autre chose. Tout n'a bien sûr pas été parfait dans cette rencontre face à la Russie, mais l'essentiel est d'avoir quitté la compétition sur un succès. Un peu comme lorsque vous vous inclinez mais que vous gagnez le dernier tiers d'une rencontre.
«Nous avons probablement fait preuve aujourd'hui d'une certaine constance, a déclaré le capitaine Andres Ambühl. Globalement le résultat est mitigé et ce n'était certainement pas ce que nous avions imaginé.»
Cette victoire face à une Russie C il faut l'admettre, la Suisse est allée la chercher en fin de partie. Sur une fin de power-play, les Helvètes ont poussé et joué comme on aurait voulu les voir lors des matches précédents. Devant le but, Moser a ennuyé les Russes et le puck est ressorti sur Alatalo qui a parfaitement servi un Inti Pestoni seul devant une cage vide. Ce but à la 59e a soulagé le staff après les deux premiers matches ratés, mais il ne gomme évidemment pas tout. «Nous ne nous sommes pas assez placés devant le but adverse et nous avons laissé trop de visibilité au gardien, a toutefois relevé Joël Vermin. C'est encore plus important au niveau international qu'en National League.»
Ambühl, éternel leader
La Suisse a mal commencé, encaissant le 1-0 juste avant la première pause. Ce fut nettement mieux lors du tiers médian, mais les Russes ont tout de même enfilé le deuxième à la 30e. Et juste après ce 2-0, les Suisses ont bien failli encaisser le troisième. Frick a laissé un mauvais puck à Andrighetto et Dynyak a pu s'échapper seul pour aller affronter Ludovic Waeber, mais le portier des Zurich Lions a refusé cette troisième réussite aux joueurs d'Igor Larionov.
Etait-ce cette urgence dont les Suisses avaient besoin pour enfin sortir de leur coquille? Possible. Toujours est-il que les hommes de Patrick Fischer ont alors offert un visage plus conquérant. Et sur une très belle triangulation entre Simon Moser, Enzo Corvi et Andres Ambühl, c'est le vétéran au plus de 400 sélections qui a pu débloquer la situation. Mieux, 83 secondes plus tard c'est Sven Andrighetto qui a égalisé après une belle passe de Joël Vermin faisant suite à une relance tout d'abord ratée de Ramon Untersander qui a piégé les Russes.
Au rayon des choses positives, on relèvera la performance de la première ligne composée de Moser, Corvi et Ambühl. Et dans une moindre mesure celle d'Andrighetto, Vermin et Martschini. La Suisse avait besoin que ses meilleurs éléments se lèvent et c'est ce qu'ils ont fait. Mention aussi à Ludovic Waeber pour sa première sélection. Décisif dans le tiers médian, le Fribourgeois a en plus eu un soupçon de chance nécessaire. Notamment lorsque Maxim Sorkin a expédié le puck sur la transversale à quelques secondes de la sirène finale.
«Nous serons prêts»
Concernant le manque d'automatismes en power-play, Patrick Fischer a résumé ainsi la situation: «Nous ne nous sommes pas beaucoup entraînés sur le jeu de puissance cette semaine parce que d'autres joueront les situations spéciales à Pékin. On devra concéder moins de buts en box-play, mais nous serons prêts aux JO.»
Sur l'aspect général, «Fischi» n'a pas nommément cité les joueurs qu'il avait aimés: «Certains ont pu améliorer leur position, d'autres non. Nous avons pu voir comment les joueurs ont géré la pression. Il y avait de la pression aujourd'hui, comme il y en avait hier contre l'Allemagne après la première défaite. Certains ont bien réagi, d'autres très bien et d'autres moins bien. Tout cela entre dans nos considérations.»
Le prochain rassemblement de l'équipe nationale aura lieu à la mi-décembre à Viège avec une équipe complètement remodelée. Il s'agira du deuxième et dernier acte de la lutte pour les tickets olympiques tant convoités.
Classement :
- 1. Slovaquie 2/6 (10-2).
- 2. Allemagne 2/6 (7-3).
- 3. Suisse 3/3 (4-12).
- 4. Russie 3/0 (6-10).
Suisse – Russie
- 2172 spectateurs.
- Kohlmüller/MacFarlane (GER/USA), Merk/Synek (GER/SVK).
- Buts:
20e (19'38) Pautov (Sorkin, Tsyplakov/à 5 contre 4) 0-1.
30e Goncharuk 0-2.
37e (36'55) Ambühl (Corvi, Moser) 1-2.
39e (38'18) Andrighetto (Vermin, Martschini) 2-2.
59e Pestoni (Alatalo) 3-2. - Pénalités: 5 x 2' contre la Suisse, 2 x 2' contre la Russie.
- Suisse: Waeber; Untersander, Alatalo; Schlumpf, Müller; Weber, Frick; Karrer, Riva; Ambühl, Corvi, Moser; Martschini, Vermin, Andrighetto; Fazzini, Thürkauf, Pestoni; Moy, Schmid, Eggenberger.
- Russie: Kareyev; Minulin, Pautov; Shchemerov, Morozov; Sokolov, Bychkov; Sedov; Tyanulin, Bardakov, Dynyak; Tsyplakov, Sorkin, Guskov; Krutov, Garayev, Goncharuk; Muranov, Brysgalov, Ovchinnikov.
- Notes: la Suisse sans Bertaggia (blessé). 57e temps mort de la Suisse.