Zoug a réalisé un exploit historique dimanche soir en faisant passer la série finale de 0-3 à 4-3 pour aller chercher un troisième titre de champion de Suisse. Et parmi tous ces héros, trois méritent un coup de projecteur.
02.05.2022, 16:50
02.05.2022, 16:55
ATS
Impossible de ne pas commencer par Leonardo Genoni. Sept finales, sept victoires. Merci, de rien, au revoir messieurs-dames. Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de cet incroyable bilan, il répond simplement: «Quand la coupe est là, il faut la prendre.» D'un calme olympien, il rassure ses coéquipiers.
«C'est une personnalité incroyable, il apporte tellement de calme dans le vestiaire, salue Grégory Hofmann. Je peux encore beaucoup apprendre de lui.» Lors des défaites sur les trois premiers matches, Genoni a certes été bon, mais pas exceptionnel. Puis quand l'équipe s'est retrouvée au bord du gouffre, il n'a concédé que trois buts en quatre matches pour un pourcentage d'arrêts de 97,32%.
Lors du sixième match (2-0) où Zurich a réalisé sa meilleure performance en finale, il a fêté un blanchissage. Genoni a cependant avoué qu'ils ne gagneront pas une deuxième fois un match comme celui de vendredi. «Zurich a aussi joué une super finale, s'il avait triomphé, nous n'aurions rien pu dire. Il faut prendre la chance quand elle est là.»
Simion, un buteur décisif
Pour lui, la clé de ce retournement de situation a été que «Nous avons continué, continué, continué. Beaucoup auraient abandonné. Nous, au contraire, nous n'avons pas du tout douté et nous sommes restés soudés». Le titre a-t-il un goût particulier en raison de cette remontée? «Non, je ne le pense pas. Quand on a la coupe entre les mains, peu importe ce qui s'est passé avant.»
Auteur d'un assist au cours des trois premiers matches de la finale, Dario Simion a retrouvé sa patte durant les quatre derniers. Le Tessinois de 27 ans peut être considéré comme le symbole du tournant de cette finale. Simion a en effet marqué six des treize buts zougois lors des quatre derniers matches. Lors du septième match, il a été impliqué sur les trois buts inscrivant le 1-1 et le 3-1.
«Parfois, le puck ne rentre pas, il faut alors ne pas trop réfléchir et continuer à jouer, a-t-il dit. Ce que nous avons réalisé est tout simplement incroyable. Après la troisième défaite, nous nous sommes dit que s'il y avait une équipe qui pouvait encore inverser la tendance, c'était bien nous. Nous nous sommes toujours battus et chacun a accepté son rôle.»
Tangnes, un coach en or
Et comment ne pas citer Dan Tangnes ? Même si d'autres mériteraient la citation comme Jan Kovar, Fabrice Herzog ou le jeune Nico Gross, le Norvégien de 43 ans était une page blanche lorsqu'il a rejoint les Zougois en 2018. Avant Zoug, il avait travaillé en Suède, notamment à Linköping, et n'avait encore jamais gagné une série de play-off. Après la défaite en finale contre Berne en 2019 lors de sa première saison zougoise, il avait promis de ramener le titre de champion à Zoug. Aujourd'hui, il est même parvenu à conduire l'équipe à la défense de son titre.
Tangnes parle très bien et sait parfaitement s'adresser aux joueurs. «Nous jouons dans un système qui nous permet d'exploiter au mieux notre potentiel, explique Hofmann. Il est toujours positif. C'est agréable de jouer pour un tel entraîneur.»
