L'équipe de Suisse a fini par se sortir du piège tendu par la Lettonie de Bob Hartley. La lumière est venue de la première ligne dans le money time grâce à un très bel effort de Nico Hischier.
A l'heure de l'interview, Joel Genazzi a parlé de patience. De cette capacité à ne pas paniquer parce que le scénario de la rencontre ne se déroule pas forcément comme on se l'imaginait. «Un match dure 60 minutes et on est resté calme, a relevé le défenseur lausannois. On avait confiance dans le système et confiance en nos coéquipiers et c'est ce qui a fait la différence. C'est une belle victoire d'équipe. On avait davantage de qualité et d'esprit d'équipe à la fin. Genoni joue très bien et le reste des gars a tout fait pour rester dans le match. Je pense qu'on a encore le potentiel de faire mieux en ce qui concerne les unités spéciales, mais pour le moment on s'en fout un peu parce qu'on est juste content d'avoir gagné ce match.»
Le calvaire de Bertschy aux face-offs
Parmi les bémols, Genazzi l'a souligné, on peut citer les pénalités et surtout les trois punitions prises entre la 48e et la 53e qui ont donné des chaleurs à Patrick Fischer. Et puis les engagements, un domaine où les Baltes ont «mangé» les Suisses avec un tiers de plus en leur faveur (63% vs 37%). «Les centres lettons étaient vraiment bons aux face-offs, déjà lors du précédent match ils avaient été au-dessus dans ce domaine, a relevé Patrick Fischer. Mais on doit clairement faire mieux et travailler pour corriger ce problème.»
Centre de la quatrième ligne «par défaut», Christoph Bertschy a connu une partie compliquée dans ce domaine avec un exécrable 0/9. De quoi peut-être amener des changements pour la partie contre l'Autriche, surtout que Noah Rod sait jouer au centre. «Oui, je suis capable de jouer au centre, admet le Genevois. Mais les engagements à ce niveau ce n'est vraiment pas simple. Et puis on peut aussi avoir un mauvais soir.»
Etait-ce pour brouiller les pistes ou pour surprendre leur adversaire, toujours est-il que Raphael Diaz et Yannick Weber, deux défenseurs, sont venus prendre des face-offs alors que la Suisse évoluait avec un homme de moins sur la glace. «C'est un engagement pour mettre directement la pression, souligne Joël Genazzi. Malheureusement cela n'a pas vraiment fonctionné, mais c'est aussi la surprise qui compte des fois. Si ça marche, on dit que c'est bien joué sinon on se pose des questions.»
Aller gratter les goals
La Suisse va maintenant avoir droit à un jour de pause avant deux matches en moins de 24 heures face à l'Autriche mardi à 20h15 et la Norvège mercredi à 16h15. Deux adversaires à ne pas sous-estimer. «L'Autriche, ce sera plutôt comme contre la Lettonie que contre l'Italie, conclut Noah Rod. Dans un Mondial, les goals il faut aller les gratter. A part deux ou trois exceptions, il existe peu de joueurs capables de prendre le puck dans leur zone pour aller marquer. On a une équipe qui a du talent, mais qui sait gratter lorsque la situation le demande.»