Mikkel Boedker Mikkel Boedker: "Pas évident d'abandonner son rêve"

ATS

28.9.2020

Malgré la pandémie de COVID-19, la National League demeure un championnat privilégié pour les hockeyeurs. Et parmi les nouveaux venus cette saison, le Luganais Mikkel Boedker se trouve au sommet de la liste.

Mikkel Boedker: "Il va falloir que je prouve à chaque match que j'ai joué douze ans en NHL."
Mikkel Boedker: "Il va falloir que je prouve à chaque match que j'ai joué douze ans en NHL."
Keystone

Phoenix dans le désert, San José en Californie et maintenant le Tessin: Mikkel Boedker aurait-il un goût prononcé pour les endroits chauds? Si cette question a fait sourire le Danois, c'est qu'elle a atteint son but. Après une expérience mitigée à Ottawa et seulement 4 points en 20 parties, le vif ailier a décidé de rentrer en Europe.

«A la fin de la saison, j'ai commencé à me poser des questions sur la suite de ma carrière et j'ai demandé à ma femme ce qu'elle voulait faire, raconte le numéro 89. C'est certain que ce n'est pas évident d'avoir la sensation d'abandonner son rêve, mais j'avais vraiment besoin d'un nouvel élan. Lugano rassemble ce que je recherche, avec la possibilité de lutter pour un titre.»

8e choix de la draft en 2008

Lorsque les Phoenix Coyotes l'appellent en 8e position de la draft 2008, Boedker entre dans l'histoire de son pays. Jamais aucun autre Danois n'a été repêché aussi haut. En douze saisons de NHL, le Scandinave a produit 327 points (118 buts) en 709 parties. Avec un peu moins d'un demi-point par match dans la meilleure ligue du monde, il se situe dans les eaux du Fribourgeois David Desharnais.

Logique donc qu'au moment de débarquer dans le sud du pays, les amateurs se frottent les mains et les fans luganais de saliver à l'idée de voir un duo de feu se former avec Mark Arcobello. «C'est clair que je sens de la pression», souffle Boedker.

«Je sais qu'on m'attend. Il va falloir que je prouve chaque jour et à chaque match que j'ai joué douze ans en NHL. Mais honnêtement on est né avec la pression, j'ai même envie d'avoir cette pression sur mes épaules. La pression engendre de grandes attentes et j'espère bien les combler, ces grandes attentes.»

En signant pour deux ans, Mikkel Boedker a souhaité faire plus qu'un simple pit-stop. Comme il l'a souligné à plusieurs reprises, il avait besoin d'un nouveau challenge, d'une nouvelle source de motivation: «Ce sera ma première expérience en Suisse, alors je suis forcément excité de me confronter aux autres équipes parce qu'on sait que la National League est un super championnat.»

Le bonus Arcobello

Quand on lui demande s'il s'est fixé des objectifs de points, le Danois esquive: «Je vais garder mes objectifs pour moi et voir si je peux les atteindre.» Et l'esquive, c'est l'une de ses grandes forces. «Mon plus grand atout? Ma vitesse, réplique-t-il. J'aime attaquer et utiliser ma vitesse. Avec les grandes patinoires, je pense que je vais pouvoir laisser mon jeu s'exprimer au mieux.»

Pas forcément très impliqué défensivement, Boedker n'est véritablement heureux que sur son aile avec un centre capable de le nourrir de pucks. Et ça tombe bien parce qu'au Tessin, son compagnon de ligne se nomme Mark Arcobello, tout juste arrivé de Berne pour trois saisons. Un plus qui a peut-être fait pencher la balance du côté luganais au moment de signer son contrat.

«Quand j'ai émis le désir de poursuivre ma carrière en Europe, ils ont été parmi les premiers à se manifester, explique Boedker. Cela m'a clairement intéressé. Je savais qu'ils avaient recruté Arcobello. Je le connais parce qu'on a joué ensemble en Arizona. C'est un excellent joueur.»

A Lugano, on espère bien avoir mis la main sur un renfort de choix, histoire de faire oublier l'épisode Ryan Spooner de la saison dernière. Précédé d'une flatteuse réputation et de statistiques alléchantes, le Canadien avait disputé deux matches avant de prendre la direction du Dinamo Minsk en KHL.

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