Reçue 3/3, la Suisse a mis du temps à valider son succès contre l'Autriche (4-0). La faute à un manque de réussite devant le but. Mais au final, les hommes forts ont fait pencher la balance.
Nico Hischier a tout juste 20 ans, mais il évolue dans cette sélection comme un vétéran. Une passe parfaite pour Fiala sur le 1-0, un caviar pour Kurashev sur le 3-0, le Haut-Valaisan enquille les points avec une régularité de métronome. Buteur providentiel face à la Lettonie, le centre des New Jersey Devils a repris son rôle de G.O. Un «O» pour organisateur, ça oui, mais un «G» pour génial, pas pour gentil.
Avec son joyau, la Suisse 2019 peut voir venir. Alors oui, elle n'a pas affronté les grands de son groupe (Russie, Suède et République tchèque), mais elle a su éviter les écueils. Jusqu'à présent. «C'a été long, concède Gaëtan Haas. Leur gardien les a de nouveau tenus dans le match pendant un bon moment. On a eu de la peine en power-play au début, mais le box-play a bien tenu et à 5 contre 5 on n'a pas donné grand-chose, mais on avait le match sous contrôle.»
Frustrés par un deuxième tiers dominé de la tête et des épaules (22-4 au chapitre des tirs), les Suisses ont une fois encore prôné la patience. «On est arrivé dans le vestiaire à la deuxième pause en se disant que c'était exactement ce qu'on ne voulait pas, d'être frustrés, poursuit le Biennois. On pensait bien que ça allait venir même si ça a mis du temps. Le mot d'ordre dans le vestiaire, c'était patience.»
Déjà la Norvège à 16h15
L'ancien joueur du HC Bienne a vu sa ligne changer pour se retrouver avec le nouveau venu Sven Andrighetto. Une histoire pour les journalistes, mais un haussement de sourcil poli pour le numéro 92: «On a parlé avec les coaches en préparation. J'avais dit que je m'adapterais peu importe mes coéquipiers de ligne. Andrighetto est arrivé, Scherwey je joue avec depuis deux ans à Berne, eh bien disons que c'est un autre style de jeu. J'ai l'impression qu'on garde un peu plus le puck (réd: qu'avec Ambühl et Simon Moser). Par la faute des pénalités on n'a pas eu beaucoup de shifts, mais on a souvent eu le puck dans leur zone. Ne manque plus que la réussite. Quand un va rentrer, ça fera du bien à toute la ligne.»
De retour sur la glace à 16h15 mercredi pour leur quatrième rencontre face à la Norvège, les Suisses n'auront pas le temps de se reposer. Pas de quoi barrer le sourire sur le visage de Gaëtan Haas: «J'ai entendu ça chaque jour durant les play-off. La fatigue, on la met de côté. Après on aura deux jours sans match qui feront du bien.»
Moins chahuté que la veille aux engagements, Christoph Bertschy ajoute: «Le truc difficile c'est surtout de s'endormir. Pour le reste ça va.» Et le Lausannois de revenir sur son match et en particulier sur les face-offs: «J'étais davantage content. Ambühl et Moser m'ont bien aidé aussi. Il y a deux pucks qui étaient 50/50 qu'Ambühl est allé «gagner» pour moi. Je pense que notre ligne a bien fonctionné. Entre Rod, Scherwey, Ambühl et Moser, on a quatre gros travailleur, donc cela ne change pas grand-chose pour moi ni pour la ligne.»