Les Jurassiens vivent, depuis le 15 décembre et la qualification du HC Ajoie pour la finale de la Coupe de Suisse, ce que les Valaisans ont vécu de si nombreuses fois avec le FC Sion. Cet affrontement contre Davos dépasse largement le cadre du sport.
«Cette finale suscite un engouement sans précédent», affirme Raffi Kouyoumdjian, le «Monsieur HC Ajoie» au Quotidien jurassien depuis 1997. «L'autre référence historique du genre est la demi-finale de Coupe des SR Delémont à Bâle en 1982. En trois jours, 7000 Jurassiens ont pris leur billet pour le match à Lausanne, alors que l'on pensait qu'il serait difficile de remplir une patinoire pour une rencontre à 18h00 loin de Porrentruy...» A titre de comparaison, ils étaient 4000 spectateurs dans l'arène lors de la conquête du titre de Swiss League en 2016.
Voici donc un bon mois et demi que l'Ajoie et tout le canton tressaillent à l'idée de faire chuter le géant grison et de porter haut les couleurs jurassiennes. «Les gens sont fiers et se réjouissent de brandir les armoiries», ajoute Raffi Kouyoumdjian, tirant un parallèle avec les marches valaisannes, en particulier vers la capitale fédérale.
«Depuis 1973, le HC Ajoie a toujours joué ce rôle de petit qui évolue lutte contre les grands. Cela a été le cas lors de la promotion en LNB, puis lors de celle en LNA, ce qui était inimaginable pour un tel club.»
Il fallait donc marquer le coup et les autorités bruntrutaines l'ont bien compris. Les établissements de Porrentruy pourront ainsi rester ouverts toute la nuit en cas de victoire du HCA. Mais fête (écourtée) il y aura tout de même, y compris si les Ajoulots perdent. La tente de la patinoire sera ouverte à partir de 23h30 et le public pourra y accueillir l'équipe à son retour de Malley.
Autre signe de l'engouement dans la région, le Quotidien jurassien publiera samedi un cahier spécial sur le HC Ajoie et a déjà réservé sa Une ainsi que les... huit pages suivantes de son édition du lundi pour raconter cette finale de Coupe de Suisse.