Le lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov, qui a révélé le système de dopage d'Etat en Russie, devrait témoigner à distance lors de l'audience du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui examinera à partir de lundi l'appel de 39 sportifs russes disqualifiés par le CIO, a annoncé l'instance mercredi.
Le TAS, plus haute juridiction sportive, va examiner à partir de lundi l'appel de 39 des 42 sportifs russes présents aux JO de Sotchi-2014, ayant contesté leur disqualification prononcée par une commission de discipline du CIO pour leur implication dans un programme de dopage institutionnalisé.
MM. Rodchenkov et McLaren ne seront pas présents à l'audience mais "doivent témoigner par vidéoconférence ou par conférence téléphonique", a indiqué le TAS.
En raison du grand nombre de sportifs à entendre, cette audience groupée se tiendra au Centre des conférences de Genève (CICG), à partir de lundi 9h30 et doit durer jusqu'à samedi 27 ou dimanche 28 janvier, a ajouté la juridiction dont le siège se situe à Lausanne.
Les appels de trois derniers sportifs russes, des biathlètes, seront examinés plus tard.
Parmi ces sportifs figurent les plus grands noms des disciplines hivernales, notamment Alexander Legkov (champion olympique en ski de fond, sur 50 km) et Aleksandr Zubkov, véritable héros en Russie après son doublé en or (bob à 2 et bob à 4). Zubkov a pris sa retraite sportive depuis lors mais occupe désormais le poste de président de la Fédération russe de bobsleigh. D'autres de ces sportifs sont eux en lice pour participer aux prochains JO d'hiver à Pyeongchang (9-25 février).
Le TAS prévoit de rendre ses décisions "entre le 29 janvier et le 2 février", alors que les JO débutent le 5 février.
Le rapport du juriste canadien Richard McLaren, commandé l'Agence mondiale antidopage (AMA) et s'appuyant sur les révélations du lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov, a mis en lumière un système de dopage institutionnalisé en Russie. Sur la base de ce rapport, 43 Russes ont été disqualifiés par le CIO et de nombreux titres et médailles ont été retirés à la Russie, qui avait terminé en tête au tableau des médailles des JO de Sotchi.
Conséquence de ce système de dopage institutionnalisé mis en place de 2011 à 2015, le CIO a suspendu la Russie des prochains JO d'hiver de Pyeongchang, une première dans l'histoire de l'instance suprême olympique, tout en autorisant néanmoins les sportifs russes "propres" à y participer sous le drapeau olympique.
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