Alinghi Red Bull Racing est à pied d'oeuvre depuis trois semaines à Barcelone dans l'optique de la Coupe de l'America 2024. «On a tout à apprendre», lâche l'un de ses prometteurs navigateurs, Arnaud Psarofaghis.
«On a beaucoup à rattraper par rapport aux équipes ayant participé à la dernière édition», remportée par la Team New Zealand en 2021. «Avec la règle de la nationalité (réd: les huit membres d'équipage doivent posséder la même), tout le monde a livré ses premiers bords dans un bateau de ce genre ici à Barcelone», souligne le Vaudois.
«Heureusement, on a des personnes dans le staff comme Pietro Sibello et Dean Barker qui ont participé à la dernière édition sur ce type de bateau. Ils sont là pour nous aider, nous donner des tuyaux, nous permettre de prendre des raccourcis», poursuit Arnaud Psarofaghis, qui avait rejoint la Team Alinghi en 2016.
«Toutes nos sorties en mer sont du bonus. C'est pour chacun d'entre nous un apprentissage. Nous nous étions préparés en amont, mais nous sommes tous partis de zéro sur le bateau», un AC75 qui était le bateau no 1 de la Team New Zealand en mars 2021 à Auckland. «C'est un défi de tous les jours», concède le barreur de 34 ans.
«Chaque jour est une découverte»
Un défi que partagent forcément surtout la quinzaine de membres de l'équipage appelé à naviguer, parmi lesquels les anciens champions d'aviron Augustin Maillefer et Barnabé Delarze ou l'ex-cycliste sur piste Théry Schir. «La difficulté est d'apprendre vite pour être rapidement performant», souligne Arnaud Psarofaghis.
Mais «c'est surtout un immense plaisir», souligne le Navigateur suisse de l'année 2014, pour qui il sera aisé de conserver la même motivation pendant deux ans. «Chaque jour est une découverte, une source d'excitation. C'est un bateau génial, le meilleur sur lequel j'ai pu naviguer», ajoute-t-il.
«L'important, c'est de voir l'objectif final, en allant toujours de l'avant sans se retourner. Toute l'équipe nous donne de la motivation, et on fait tout pour les motiver aussi», poursuit Arnaud Psarofaghis, qui évoque un «environnement très amical» au sein d'Alinghi Red Bull Racing.
«Un groupe soudé»
«C'est un partage extraordinaire avec tous les corps de métier représentés», lâche-t-il. On peut parler technique ou famille avec tout le monde. Il y a une grande confiance mutuelle. C'est un environnement de travail extraordinaire. Je n'ai d'ailleurs pas l'impression d'aller travailler», souffle-t-il.
«Nous formons un groupe soudé où tout le monde tire à la même corde. Chacun apporte sa pierre à édifice», dans un premier temps afin d'emmagasiner un maximum d'informations en vue de la construction du futur bateau de compétition. «Cette cohésion et cet apprentissage commun que nous vivons vont faire notre force», conclut-il.