La natation est l'un des sports les plus exigeants sur le plan physique, et elle l'est sans doute encore plus sur le plan mental. «Une fois que vous commencez à devenir fort et à obtenir de gros résultats, il y a forcément de la pression. Surtout de la part des médias ou des fans qui vous suivent», constate Noè Ponti.
La pression est forcément d'autant plus grande à l'approche des Jeux... «Ne pas penser aux Jeux, c'est impossible. Les JO sont la plus grande compétition qui soit. Quand on ne pratique pas le football ou le hockey, les Jeux sont ce qu'il y a de plus important, et ils n'ont lieu que tous les quatre ans», rappelle-t-il.
«Il faut faire de son mieux pour se détacher de la pression qui ressort toujours», poursuit-il. «L'important, c'est d'apprendre à bien la gérer, ce qui n'a pas toujours été mon cas. Mais avec l'expérience, ça vient petit à petit», assure celui qui est toujours en quête d'une première médaille dans des Mondiaux en grand bassin.
«Parfois on ressent plus l'adrénaline, parfois on est un peu plus nerveux. Il faut savoir garder le cap et s'entraîner comme d'habitude», explique le vice-champion d'Europe 2022 en grand bassin sur 100 m papillon. «J'en parle souvent avec mon psychologue, j'essaie surtout de gérer toute mon énergie», souffle-t-il.
«Le plus important est d'être mentalement à 100% durant les JO, même si vous n'êtes qu'à 95% de vos moyens», souligne Noè Ponti, qui ne cache pas recourir aux services d'un préparateur mental: «En ce moment, je travaille surtout sur la gestion de l'énergie, afin d'être capable de recharger mes batteries en toute circonstance.»
La méditation a, ainsi, pris une part importante dans sa préparation. «Elle m'aide à me détendre et à me concentrer sur moi, et seulement sur moi. Elle m'aide aussi à me mettre un peu dans l'ambiance de la course. Je visualise les courses que je nagerai à Paris, avec tous les scénarios possibles», détaille-t-il.
Aucune garantie
Parmi ces scénarios, Noè Ponti se visualise évidemment sur un podium à Paris. Il ne fait pas grand mystère de ses ambitions, lui qui est le deuxième meilleur performeur de l'année sur 100 m papillon (50''16) et le huitième sur 200 m pap' (1'54''59). «Etre le no 2 de la saison n'offre aucune garantie», tempère-t-il.
«Mais nous travaillons pour obtenir le maximum à Paris, où l'étape la plus difficile sera comme toujours les demi-finales. Une fois que nous aurons atteint la finale, tout pourra vraiment arriver. J'espère juste pouvoir donner le meilleur de moi-même, sur 100 comme sur 200 m papillon», conclut-il.