La Fédération australienne, le syndicat des joueurs (Rugby Union Players Association) et les quatre franchises australiennes de Super Rugby ont annoncé lundi avoir trouvé un accord sur des baisses de salaire.
Cette décision a été prise en raison de l'arrêt des compétitions provoqué par la pandémie de coronavirus.
«Cet accord verra les 192 joueurs professionnels australiens baisser leurs salaires de 60% en moyenne, et ce jusqu'au 30 septembre», explique le communiqué de Rugby Australia qui, craignant d'énormes pertes financières, avait mis le 31 mars les trois-quarts de son personnel au chômage partiel jusqu'au 1er juillet. Sa directrice générale Raelene Castle avait, elle, vu son salaire annuel de plus de 450'000 euros réduit de moitié.
«Ces mesures financières ont été garanties pour les six prochains mois, ou bien jusqu'à ce que les compétitions reprennent», ajoute le communiqué.
Le Super Rugby, le championnat de l'hémisphère Sud qui réunit des équipes d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Argentine, du Japon et d'Afrique du Sud, est suspendu depuis le 14 mars. Déjà en difficulté financière avant la pandémie, Rugby Australia a enregistré lundi un déficit de près de 10 millions de dollars australiens (5,5 millions d'euros), à cause notamment du contentieux avec l'ancien Wallaby Israel Folau, licencié en mai 2019 pour avoir tenu des messages homophobes.
Quelques jours plus tôt, les All Blacks avaient accepté un gel de 50% de leurs revenus, soit 25 millions de dollars néo-zélandais (environ 14 millions d'euros), correspondant à la moitié des revenus (salaires de base, primes, intéressement...) restant à percevoir par les joueurs jusqu'à la fin de l'année.