Genève
L'ancien roi du sprint Usain Bolt n'en démord pas. Tout juste retraité des pistes d'athlétisme, il veut faire à 31 ans carrière dans le football pour "voir s'il peut être l'un des meilleurs", a-t-il confié dimanche à Austin en marge du GP des Etats-Unis de F1.
Deux mois après avoir pris votre retraite à l'issue des Mondiaux 2017 de Londres, est-ce que l'athlétisme vous manque ?
"L'entraînement ne me manque pas du tout, je savais déjà que cela n'allait pas me manquer une seconde (rires). Ce qui me manque, c'est d'être avec +Coach Mills+ (réd: son entraîneur Glen Mills), de lui parler, de rigoler avec lui. Comme je ne suis pas tout le temps en Jamaïque, je ne le vois plus autant qu'avant, mais j'essaie de lui parler le plus possible. Je sais aussi que quand les compétitions vont commencer, quand je verrai les autres dans des meetings, la compétition va me manquer aussi".
Imaginez-vous votre nouvelle vie loin de l'athlétisme ?
"Je veux travailler avec la Fédération internationale (IAAF) pour promouvoir notre sport, pour qu'il reste au niveau où je l'ai porté. Etre entraîneur ? Non, définitivement non. Je veux utiliser mon nom au bénéfice de notre sport, comme une sorte d'ambassadeur, mais avant tout cela, je veux voir jusqu'où peut aller ma carrière dans le foot".
Le football est donc un projet sérieux de reconversion ?
"C'est un objectif personnel, je me fous de ce que les gens peuvent penser, mais je ne vais pas me mentir à moi-même. Si je sens que je ne peux pas y arriver, je vais dire +Oublie ça+, je ne veux pas m'humilier. Mais c'est un rêve, c'est un nouveau chapitre de ma vie, quelque chose que j'ai toujours voulu faire depuis que je suis enfant et quand on a un rêve, quelque chose qu'on veut vraiment faire, il faut tout essayer pour voir jusqu'où on peut aller".
Plusieurs clubs ont dit par le passé qu'ils étaient prêts à vous mettre à l'essai...
"C'est toujours d'actualité, des dirigeants de Puma (réd: son principal sponsor) connaissent bien les gens de Dortmund. Ils ont dit que leur invitation était toujours valable, il faut d'abord que ma blessure (à l'ischio-jambier gauche lors des Mondiaux 2017) soit soignée et que je retrouve la forme. D'ici deux semaines, je pourrai à nouveau m'entraîner. Je pourrais explorer cette piste et les autres pour voir vraiment mon niveau".
A 31 ans, cela peut paraître un peu tard pour se lancer dans un sport aussi compétitif que le foot...
"Je veux voir si je peux vraiment être l'un des meilleurs, tout ce que je fais, c'est pour être le meilleur, je déteste perdre".
Rêvez-vous de jouer pour Manchester United, votre club favori?
"Cela va être difficile de convaincre (Jose) Mourinho, mais on ne sait jamais (rires)".
Un retour sur les pistes d'athlétisme est en revanche à jamais exclu ?
"J'ai appris des exemples des plus grands, Ali, Jordan: ils ont essayé mais cela n'a pas fonctionné quand ils ont tenté de revenir. Je vais être intelligent et ne pas m'y risquer".
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