Les Boston Celtics et leur impressionnant collectif débutent jeudi à domicile la finale NBA qui peut leur permettre de décrocher un 18e titre record. Pour cela, il va falloir battre les Dallas Mavericks du flamboyant Luka Doncic.
Franchise historique, Boston a l'occasion de repasser devant les Los Angeles Lakers, éternels rivaux et co-détenteurs du record de titres NBA (17). Les Celtics espèrent soulever le trophée Larry O'Brien pour la première fois depuis 2008 et le succès du trio Kevin Garnett/Paul Pierce/Ray Allen. Toutes les planètes semblent alignées.
Meilleure équipe de la saison régulière (64 victoires-18 défaites), ce qui lui offre l'avantage du terrain en finale, Boston a foncé lors des play-offs avec deux succès 4-1 contre Miami puis Cleveland, avant un «sweep» 4-0 contre Indiana. Plus fort encore, les «C's» sont restés invaincus à l'extérieur en six matches.
«Dernière chance»
Armé d'un cinq majeur terrifiant (Jrue Holiday, Derrick White, Jayson Tatum, Jaylen Brown et Kristaps Porzingis), Boston peut aussi s'appuyer sur son expérience, après une défaite en finale en 2022 contre les Golden State Warriors, puis un crève-coeur en finale de conférence l'an passé contre Miami.
«Les gens pensent que l'on est dans la continuité des années précédentes. Mais nous sommes une équipe différente... On a connu trois entraîneurs en cinq ans. Et le temps a passé, on a gagné de l'expérience, je pense qu'on est prêts à donner le meilleur de nous-mêmes», a assuré Jaylen Brown, nommé meilleur joueur de la finale de conférence Est.
Après la période Brad Stevens (2013-2021), Ime Udoka n'avait tenu qu'une seule saison avant son remplacement par le jeune Joe Mazzulla (35 ans) à l'automne 2022. Mazzulla a pour mission de mener au titre suprême le duo Jaylen Brown (27 ans) et Jayson Tatum (26 ans), qui a grandi avec l'équipe depuis leurs drafts en 2016 et 2017.
La seule interrogation à Boston est de savoir si l'équipe est prête à un affrontement âpre en finale, après un parcours «facile», qui ne l'a pas vu jouer contre une seule grande star, entre blessures et contre-performances.
«Grand test»
En finale, les Celtics vont passer au révélateur de l'incandescent Luka Doncic, patron des Mavericks. Le magicien slovène, meilleur marqueur de la saison régulière (33,9 points de moyenne), plane pour l'instant au-dessus de cette phase finale (28,3 points, 9,1 passes, 9,6 rebonds), lors de laquelle Dallas, 5e de la saison régulière à l'Ouest, a éliminé trois équipes mieux classées: les LA Clippers (4-2), le Thunder d'Oklahoma City (4-2) et les Minnesota Timberwolves (4-1).
Lieutenant de Doncic, l'expérimenté meneur Kyrie Irving (32 ans, titré avec Cleveland en 2016) affiche lui aussi un niveau exceptionnel (22,8 pts de moyenne). Il va être attendu par le bouillant public de Boston, après avoir quitté la franchise en mauvais termes en 2019, puis avoir vu la situation empirer en revenant jouer au TD Garden sous le maillot des Brooklyn Nets (bouteille lancée en sa direction, doigt d'honneur au public, logo piétiné...).
«Je n'étais pas au mieux pendant cette période à Boston, a expliqué Irving cette semaine. Bien sûr que je m'attends à une ambiance chaotique, mais j'ai hâte de m'y confronter. Je vois ça comme une relation saine avec les fans. Je pense aux gladiateurs qui doivent gagner la foule. J'aime le silence du TD Garden quand on joue bien. Ils respectent toujours le très bon basket.» Ce qui devrait être le cas dès jeudi.