La justice de Rio de Janeiro a ordonné la fermeture de toutes les installations des Jeux olympiques 2016 faute de certificats de sécurité.
Dans sa décision consultée par l'AFP, le juge répond favorablement à une demande du parquet de Rio d'interdire la tenue de grands événements dans les installations olympiques jusqu'à ce que la mairie présente les certificats nécessaires à leur bon fonctionnement.
La mairie a annoncé qu'elle ferait appel de la décision jeudi.
Le juge explique avoir pris cette décision «pour préserver la sécurité de la population», car des «spectacles et concerts» y sont régulièrement organisés.
«Cette situation, provoquée par des sites abîmés par le manque de surveillance et par la présence de milliers de personnes, peut conduire à des tragédies», écrit le magistrat.
Les infrastructures des Jeux de 2016, les premiers jamais tenus en Amérique du Sud, avaient été vivement critiquées pour leur coût faramineux, environ 12,5 milliards de dollars (12 milliards de francs), et les scandales de corruption ayant entouré les chantiers.
Selon le parquet, l'entité fédérale responsable de la gestion des infrastructures des Jeux a «disparu en juin dernier, ce qui a contribué à l'état d'abandon des locaux, avec des vols de matériel et de câbles électriques».
La mesure touche notamment le Parc olympique de Barra da Tijuca, poumon des JO 2016 dans un quartier touristique de l'ouest de Rio où se trouvent entre autres l'Arène de Rio, le centre de tennis et le vélodrome.
Elle concerne également la région de Deodoro, quartier populaire à 40 kilomètres au nord de Copacabana qui avait accueilli des disciplines comme l'équitation, le rugby, le hockey sur gazon et le canoë-kayak.