Pour faire face à la pandémie de nouveau coronavirus, le ski alpin, qui reprend samedi à Sölden, s'est doté d'un protocole sanitaire encore flou. Les particularités de ce sport le rendent encore plus compliqué.
Au sein d'une même équipe nationale, tous les athlètes n'ont en effet pas le même programme entre les spécialistes de vitesse, de géant, de slalom ou les polyvalents. Ils se croisent ainsi plus ou moins au gré des stages et des compétitions, comme il en va pour les différents encadrements.
Une règle claire
Le cirque blanc traverse en plus de nombreuses frontières durant l'hiver (14 par exemple pour les femmes, parfois avec un délai très court entre deux compétitions), malgré un calendrier remodelé par la FIS. En cas de restrictions de voyage d'un pays d'accueil appliquées à certains athlètes étrangers, la FIS a émis une règle claire: si au moins sept nations sur les dix plus importantes de la dernière saison (sur la base d'un classement spécifique) peuvent voyager dans le pays hôte, alors l'étape de Coupe du monde sera valable.
Tests PCR ou sérologiques
Sur le protocole sanitaire à appliquer sur place, la FIS avait d'abord établi des règles précises en août, avant de reculer pour rester floue et laisser la main aux organisateurs.
Seule certitude, tous les participants (skieurs, encadrement, médias...) doivent se présenter à une compétition avec un test PCR au Covid-19 négatif datant de moins de 72 heures, ou un test sérologique prouvant la présence d'anticorps (valable huit semaines).
Pour les compétitions les plus longues, les skieurs pourront être re-testés. En cas de test positif, un athlète ne pourrait évidemment pas se présenter au départ, et les cas contacts signalés des dernières 72 heures devraient être placés en quarantaine jusqu'à pouvoir présenter un test négatif.
Sölden en mode "crash-test"
Cette possibilité fait planer une menace sur des équipes entières, même si tous ses membres ne sont pas forcément en contact les uns avec les autres avant une course.
A Sölden ce week-end, sorte d'évènement «crash-test», les courses se dérouleront à huis clos, avec une présence médiatique limitée et des conférences de presse virtuelles. Un «camion-laboratoire» stationne au coeur de la station pour les tests Covid...