Disputée tous les quatre ans, la Route du Rhum s'amuse souvent à battre ses propres records. A 40 ans, pour sa onzième édition, la traversée de l'Atlantique en solitaire ne déroge pas à cette habitude.
Si bien qu'on ne sait presque plus où mettre les bateaux. Sur le port de Saint-Malo, c'est un véritable parcours du combattant au milieu d'une foule remplie de badauds et de passionnés auquel il faut s'adonner. Et encore, rien ne dit qu'ils arriveront à distinguer chacune des 123 embarcations qui s'imaginent arriver à Pointe-à-Pitre d'ici à six, dix, quinze ou vingt jours, selon les moyens à disposition.
Pour les plus rapides, le record de Loïck Peyron de 7j15h08'32'' établi en 2014 est appelé à être battu. Il faut dire que la catégorie Ultime désigne des Formules 1 sur multicoques qui se dévoilent sur plus de 60 pieds. Seuls six concurrents, mais pas des moindres (Armel Le Cléach', François Gabart ou Francis Joyon en font partie) seront sur la ligne de départ dimanche dans cette catégorie.
Côté monocoques, la catégorie IMOCA, les bateaux qui disputent le Vendée Globe, est fort relevée aussi. Outre Alan Roura, on y retrouve neuf autres concurrents (sur un total de 20) qui ont habillé leurs bateaux de foils, qui permettent de défier les lois de la vitesse et de littéralement survoler l'eau. Ils devraient rejoindre la Guadeloupe en une dizaine de jours.
Mais à côté de ces stars de la navigation, il y a aussi un paquet de passionnés qui sont prêts à s'engager. L'autre Suisse de la course, le Genevois Jacques Valente, en fait partie sur un monocoque de 40 pieds. Sans ambition, si ce n'est celle de rejoindre l'arrivée. Et Loïck Peyron? Il se lance sur un tout petit trimaran, ressemblant de très près à celui sur lequel Mike Birch a remporté la 1re édition en 1978.