Athletissima Elaine Thompson-Herah pour le record du monde ?

Clara Francey, à Lausanne

25.8.2021

Clara Francey, à Lausanne

25.8.2021

A la veille d'Athletissima, les athlètes se confient sur leurs ambitions pour le meeting et reviennent sur leurs performances aux JO de Tokyo.

Elaine Thompson-Herah n'est plus très loin du record du 100m féminin de «Flo Jo».
Elaine Thompson-Herah n'est plus très loin du record du 100m féminin de «Flo Jo».
KEYSTONE

Shelly-Ann Fraser-Pryce (100 m) : "Le meilleur est à venir"

"J'ai 34 ans donc il est vrai que je cours depuis longtemps, mais j'en ai encore dans les jambes. On verra bien ce que l'avenir me réserve. Dans tous les cas, c'est un sentiment formidable que de faire partie de ce groupe de femmes qui marquent le sport de leur empreinte. Je n'ai pas encore couru ma meilleure course. J'apprends toujours et je travaille sur les différentes phases de la course. Je pense que le meilleur est à venir. Les championnats du monde sont encore loin, alors pour l'instant, je me concentre à terminer la saison en force et améliorer mon temps."

Elaine Thompson-Herah (100 m) : "Pourquoi pas battre le record du monde"

"Battre le record du monde cette année ? Pourquoi pas, mais ce n'est pas une priorité. Cela dit, si les performances suivent et que les conditions sont absolument parfaites, pourquoi pas. Concernant mon résultat de 10''54 (le deuxième meilleur chrono de l'histoire du 100m féminin) à Eugene le week-end dernier, je ne m'attendais pas à courir aussi vite. Il est clair qu'après cette course le record est dans mon viseur. «Flo Jo» (Florence Griffith-Joyner) a été une vraie source d'inspiration pour le sport et être maintenant si proche de son record est excitant."



Jakob Ingebrigtsen (3000 m) : "On va essayer de battre le record"

"Grâce aux progrès que j'ai faits ces deux dernières années, je cours désormais pour gagner des courses. Croire en soi permet d'atteindre de grands objectifs. Selon moi, pour être satisfait à 100% de sa performance, il faut gagner la course. Demain (ndlr : jeudi), je vais donner le meilleur de moi-même. Je vais essayer de me mettre rapidement dans une bonne position pour l'emporter. Le record d'Europe du 3000 m ? On va essayer de le battre."

Yulimar Rojas (triple saut) : "J'ai encore faim"

"Ça a été une incroyable saison pour moi. Après les Jeux de Tokyo, ma priorité était de retourner à l'entraînement pour préparer mes prochaines échéances. J'ai encore faim et je suis encore pleine d'énergie. Je suis prête à donner le meilleur demain sur la piste. Il est vrai que j'ai déjà obtenu d'excellents résultats, mais je crois que je peux faire encore mieux. Je veux offrir au public lausannois un spectacle incroyable. Je souhaite remporter cette épreuve et me rendre à Zurich pour gagner la Ligue de diamant.  "J'aimerais vraiment parler à la détentrice du record du triple saut Inessa Kravets, la voir et lui dire qu'elle a été une incroyable source d'inspiration pour moi. Son record est en place depuis 25 ans, ce qui correspond à mon âge ! Je rêve de le battre."



Karsten Warholm (400 m) : "Courir le 400 m plat est un challenge"

"Faire une course sans les haies et courir le 400 m plat est un nouveau mais super challenge. C'est une bonne façon de reprendre la compétition après les Jeux de Tokyo et ma médaille d'or. J'ai besoin de courses pour évaluer mon potentiel dans cette discipline. Pour le record demain ça risque d'être un peu compliqué (rires). Ce qui va être génial en courant le 400 m plat ce sera d'affronter des adversaires dont j'ai moins l'habitude. A l'avenir, j'espère pouvoir combiner les deux disciplines, même si les haies resteront ma discipline de prédilection."

Femke Bol (400 m haies) : "Ça va être compliqué de battre Dalilah Muhammad"

"Ça va être compliqué de battre Dalilah Muhammad. Je vais devoir courir très vite si j'entends le faire, mais je me sens un peu fatiguée après les Jeux olympiques. Je ferai malgré tout de mon mieux le jour de l'épreuve. La pression est quelque chose qui m'a toujours aidée et je crois que cela s'est vu lorsque j'ai décroché la médaille de bronze aux Jeux olympiques."

Ryan Crouser (lancer du poids) : "Je me sens prêt physiquement et mentalement"

"Je suis très content d'être ici car ça fait un moment que je n'étais pas revenu en Europe. En plus, nous avons une belle affiche au lancer du poids demain (ndlr : jeudi). Après mon titre aux Jeux olympiques de Tokyo, il a fallu se reconcentrer et aujourd'hui je me sens prêt physiquement et mentalement pour ma petite tournée européenne, qui débute ici à Lausanne. Je prends compétition après compétition et j'essaie de donner à chaque fois le meilleur de moi-même. Ce qui est sympa quand on détient le record du monde, c'est qu'à chaque fois qu'on bat notre record personnel, on bat aussi le record du monde."

Mariya Lasitskene (saut en hauteur) : "Je ne pense pas au record, je fais juste mon travail"

"Pour chaque athlète, les Jeux olympiques sont quelque chose de spécial. Alors quand on gagne une médaille, on ne contrôle plus rien, les émotions prennent le dessus. Mon chemin vers ces Jeux olympiques a été difficile, alors cela rend la compétition encore plus spéciale. J'aime Lausanne et son public. Comme d'habitude je vais me donner à 100%. Maintenant je ne pense pas au record, je fais juste mon travail".



Nicola McDermott (saut en hauteur) : "Je vis un rêve cette saison"

"Je vis un rêve cette saison et j'espère qu'il va se poursuivre. J'ai fourni les mêmes efforts à l'entraînement que les années précédentes. Ce qui a changé, c'est mon approche mentale, j'ai vraiment évolué. Cette année j'ai été particulièrement stricte dans ma préparation, notamment concernant mon régime alimentaire. En arrivant à Tokyo, je ne suis pas arrivée stressée car je savais que j'avais travaillé dur et que j'étais prête."

Yaroslava Mahuchikh (saut en hauteur) : "C'est une chance de concourir face à Mariya"

"C'est la première fois que viens en Suisse et c'est un pays magnifique, paisible. Je ne suis pas du tout déçue de ma médaille de bronze olympique, car la préparation a été difficile. J'ai eu quelques problèmes avant les Jeux olympiques, et puis je n'ai encore que 19 ans. Participer aux JO à cet âge était quelque chose d'extraordinaire. Quand j'étais plus jeune mes deux modèles étaient Blanka Vlasic et Mariya Lasitskene. Maintenant que j'ai la chance de concourir face à Mariya je me concentre sur ma propre technique et mes sauts, car tout le monde est différent."