«Je sais d'où je viens. Cette victoire, c'est juste fou»: l'Erythréen Biniam Girmay peinait encore à réaliser lundi, au lendemain de son exploit dans Gand-Wevelgem.
Jamais une classique cycliste n'avait jusqu'alors été remportée par un coureur africain. «Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, c'était vraiment émouvant, je n'arrivais pas à réaliser que j'avais gagné», a raconté Girmay lors d'une conférence de presse lundi à la mi-journée à Zedelghem, dans le nord de la Belgique.
Le jeune coureur – il aura 22 ans samedi – est apparu dans sa tenue de pro avec un large sourire, lunettes de soleil sur le front, mais n'a pas caché être intimidé dans cet exercice inhabituel pour lui. «J'aime bien rouler et gagner, mais les caméras ça n'est pas trop mon truc, je ne pense pas que je sois prêt pour cela», a-t-il lâché.
Biniam Girmay a affirmé avoir reçu «des milliers de messages» de félicitations depuis sa victoire dimanche. «Je n'ai pas pu répondre à tous, j'ai juste appelé ma femme. J'ai vraiment envie de rentrer», a-t-il ajouté devant les journalistes. «La famille c'est ce qu'il y a de plus important, je dois m'occuper d'eux».
Selon la chaîne flamande VRT, ce natif d'Asmara, la capitale de l'Eyrthrée, n'a pas vu depuis trois mois sa femme et sa fille. Professionnel depuis 2020, il devait s'envoler dans la journée depuis Paris.
Une belle progression
Vainqueur dès la fin janvier d'une course à Majorque, Girmay a progressé au fil des sorties en compétition. Remarqué pour sa 12e place dans Milan-Sanremo, il s'est affirmé vendredi dernier dans l'E3 Classic (5e), la répétition du Tour des Flandres auquel il ne participera pas dimanche prochain.