Le report des Jeux olympiques de Tokyo d'une année apporte quelques défis à Jeannine Gmelin. Elle compte bien sur son expérience pour trouver la bonne formule.
Si tout s'était déroulé normalement, Gmelin aurait sans doute disputé sa dernière saison en 2020. La Zurichoise de 29 ans aurait pris sa décision définitive dans deux ou trois mois. Comme les JO ont été reportés en raison de la pandémie de coronavirus, ce n'est désormais plus une priorité. «Je le vois comme une possibilité de faire une année de plus la chose que j'aime le plus», relève la championne du monde 2017.
Le report l'oblige donc à relever plusieurs défis. Le premier est financier. Gmelin s'entraîne depuis le printemps avec un team privé après des dissensions avec la fédération. Elle paie donc de sa poche son staff. Elle doit donc trouver un financement pour une saison supplémentaire. A ce sujet, elle a déjà reçu un signe ou deux positifs de ses sponsors, qui seraient prêts à lui rester fidèles. «C'est un soulagement de savoir que le feu reste au vert.»
Pour la Zurichoise, il est clair que le CIO n'avait pas d'autre possibilité que de reporter les Jeux. Désormais, Gmelin espère rapidement pouvoir connaître le calendrier de ces prochains mois pour planifier son entraînement. L'idéal pour elle serait que les JO 2021 se déroulent au cours de la même période que celle prévue en 2020 (réd: fin juillet – début août). Ainsi, elle pourrait vivre une saison normale au printemps prochain.
Cette année, Gmelin avait déjà dû interrompre prématurément après un mois son entraînement en Australie en raison des incendies de forêts et rentrer en Suisse trois semaines plus tôt. Depuis le début de la semaine dernière, elle se trouvait en Slovénie avec l'entraîneur Robin Dowell. Elle était partie directement après les courses éliminatoires de l'équipe de Suisse à Munich. La vie là-bas est également fortement contingentée si bien que la Zurichoise ne peut plus utiliser une salle de force. En revanche, elle peut toujours ramer sur le plan d'eau du parc national Triglav. «En dehors de la réalité qui nous tombe dessus, c'est un terrain d'entraînement idéal.»
Elle avait prévu initialement de séjourner en Slovénie jusqu'à la deuxième étape de la Coupe du monde au début du mois de mai. Désormais un retour en Suisse n'est pas exclu face au danger. Comme elle ne peut prendre part à aucune régate de préparation, elle va sans doute continuer à s'entraîner plus ou moins comme actuellement. Au bout d'un moment, elle aura à nouveau besoin d'une nouvelle orientation. Finalement, elle veut accomplir l'année prochaine le rêve d'une médaille olympique.