Remco Evenepoel «J'avais l'impression d'être dans un sandwich à la focaccia»

hle, ats

23.9.2024 - 08:58

Une médaille d'or est une médaille d'or. D'ici peu, personne ne s'interrogera sur le contexte de la victoire de Remco Evenepoel dans le contre-la-montre des Mondiaux de Zurich. Mais on se souviendra de quelques moments particuliers et des propos enjoués du Belge.

Remco Evenepoel, de retour en arc-en-ciel.
Remco Evenepoel, de retour en arc-en-ciel.
IMAGO

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«Heureusement que j'étais sur la plus haute marche du podium, sinon je n'aurais pas pu figurer sur la photo des médaillés», a ainsi plaisanté le petit Evenepoel (1,71 m) lors de la conférence de presse.

Dimanche en fin d'après-midi, il s'était imposé dans un combat contre deux géants italiens, Filippo Ganna (1,93 m) et Edoardo Affini (1,92 m). «J'avais l'impression d'être dans un sandwich à la focaccia», a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé ce qu'il ressentait lors de la cérémonie de remise des médailles.

Une fois de plus, Evenepoel a fait le show. Mais dans un premier temps, le héros des JO de Paris s'est retrouvé sous les feux de la rampe avec deux incidents qui n'étaient pas de son ressort. «Heureusement, j'ai appris à garder mon calme dans des situations qui ne dépendent pas de moi», a décrit Evenepoel en évoquant ces moments. «Finalement, la confiance m'a aidé. Je connaissais ma forme, c'est pourquoi je n'ai pas perdu la tête.»

Une phase de départ mouvementée

Ses nerfs ont été testés à deux reprises. Tout d'abord, alors qu'il était déjà en selle avant son départ, il a manœuvré en arrière et la chaîne, qui n'était pas tendue, est tombée. Les mécaniciens se sont précipités, mais n'ont pas réussi à régler le problème du premier coup. Ils ont même mis un vélo de rechange à sa disposition, et ce n'est que 25 secondes avant le départ que le problème a été résolu.

Et lorsque Remco Evenepoel a quitté le vélodrome d'Oerlikon sur le vélo et avec le casque dorés du double champion olympique, il a dû lutter une deuxième fois. Le wattmètre ne fonctionnait pas et les suiveurs dans la voiture n'ont pas tout de suite compris les signes de la main du coureur qui indiquaient la panne.

Evenepoel a ensuite dû compter sur davantage d'informations de sa voiture, car il roulait quasiment au feeling et ne savait pas s'il suivait son plan ou non. «C'était stressant. Mais à la fin, il n'y a qu'une chose qui compte, et c'est la victoire pour moi – et pour les autres une médaille. Le chemin pour y arriver n'a pas d'importance», a résumé le désormais double champion du monde du contre-la-montre.

Mais «d'accord, je l'admets: maintenant que j'ai gagné, il est facile de ne plus se soucier des problèmes au départ. Si j'avais terminé deuxième ou troisième, je parlerais probablement différemment. Je vois ça comme une histoire amusante que je pourrai raconter un jour à mes enfants.»

Evenepoel a classé sa victoire à Zurich «comme n'étant pas la plus élégante» et la «troisième plus importante de l'année». Il accorde plus d'importance à son doublé olympique et à sa victoire dans le contre-la-montre du Tour de France, voire même à sa 3e place au général de la Grande Boucle. «Mais au final, chaque victoire est importante. Je donne toujours le meilleur de moi-même et je roule pour gagner. C'était à nouveau une journée spéciale et agréable.»

Il manque encore une victoire

Le prodige belge de 24 ans se voit désormais proposer un rare «Grand Chelem» cycliste que personne n'a encore réussi: devenir champion olympique et champion du monde du contre-la-montre et de la course sur route au cours de la même année. Très rares seront ceux qui pourront espérer le priver de ce quadruplé dimanche prochain.