Noè Ponti avait la tête basse mardi à Fukuoka. Le Tessinois de 22 ans a vécu une grosse désillusion en échouant dès les demi-finales du 200 m papillon dans les Mondiaux en grand bassin. Le prodige roumain David Popovici a par ailleurs subi un rare échec, terminant au pied du podium sur 200 m libre.
Si sa 13e place sur 50 m, sa discipline la moins forte en papillon, ne constituait pas une véritable surprise, la déception est de mise pour Noè Ponti après ce 200 m. Quatrième sur la distance lors des Mondiaux 2022, il n'a pu faire mieux que 1'55''44, un chrono synonyme de 11e rang, très loin de son record de Suisse (1'54''20). Or, il suffisait de nager en 1'54''96 pour passer en finale.
«Je ne sais pas ce qui n'a pas fonctionné, peut-être est-ce quelque chose dans ma préparation? J'étais pourtant très calme avant cette course», a souligné le Tessinois de 22 ans, qui a pris un départ de rêve dans la première demi-finale: en tête après 50 puis 100 mètres, il était encore 3e après 150 mètres de course.
«Parti plus vite que jamais»
«Je suis parti plus vite que jamais, je pense. J'ai tout donné, mais je n'avais plus rien dans le moteur sur les 50 derniers mètres. C'est dommage, mais il faut aller de l'avant», a poursuivi un Noè Ponti trop abattu pour voir du positif dans la manière dont il a négocié ses 100 premiers mètres de course.
Le Tessinois, qui visait trois finales individuelles au Japon, n'a il est vrai plus que le 100 m papillon pour sauver son bilan. Il s'était bien sûr paré de bronze sur sa distance fétiche aux JO de Tokyo 2021. Mais la pression sera bien plus forte sur ses épaules vendredi pour les séries et les demi-finales du 100 m pap'.
Popovici craque
Noè Ponti n'est pas le seul nageur à avoir craqué mardi à Fukuoka. Tenant du titre sur 200 m libre, David Popovici semblait parti pour s'imposer à nouveau. En tête jusqu'aux 150 mètres, le Roumain s'est toutefois effondré pour échouer à 0''48 de la troisième marche du podium occupée par le Coréen Sunwoo Hwang (1'44''42).
«J'ai donné tout ce que j'avais comme énergie», a lâché au micro de la RSI David Popovici (18 ans), qui avait signé le doublé 100/200 m libre tant aux Mondiaux de Budapest qu'aux Européens de Rome - où il avait devancé le Zurichois Antonio Djakovic sur 200 m - l'an dernier.
Sacré au sein du relais britannique du 4x200 m libre aux JO de Tokyo, Matthew Richards (20 ans) a parfaitement su profiter de ce couac inattendu du favori pour s'offrir un premier titre mondial individuel (1'44''30). Il a devancé de 0''02 seulement un autre Britannique, Tom Dean.
Un 20e titre pour Ledecky
La reine Katie Ledecky n'a en revanche pas failli sur 1500 m libre. Battue par l'Australienne Ariarne Titmus sur 400 m dans ces joutes, l'Américaine de 26 ans a survolé les débats pour s'offrir un 20e or mondial, le 15e en individuel et le 5e sur la distance.
La femme aux sept médailles d'or olympiques s'est imposée en 15'26''27, signant ainsi le troisième meilleur chrono de l'histoire (elle détient les... 16 meilleurs temps!). Elle a devancé de... 17''04 sa dauphine italienne Simona Quadarella.