09.03.2021, 17:09
ATS
Le comité national olympique bélarusse (CNO) a dénoncé mardi une décision «infondée» de la part du CIO. Le Comité international olympique avait maintenu ses sanctions contre les dirigeants sportifs du pays.
Lundi, la commission exécutive de l'instance olympique a décidé de «ne pas reconnaître» la transition le 26 février à la tête du CNO, qui a vu le chef d'Etat Alexandre Loukachenko céder sa place à son fils Viktor, jusque là vice-président de l'organisation.
Selon la décision de la commission, Viktor Loukachenko, ainsi que Dmitry Baskov au conseil exécutif du CNO, seront donc exclus «de toutes les manifestations et activités du CIO, y compris des Jeux olympiques», une mesure prise début décembre face aux nombreux récits d'athlètes bélarusses se disant discriminés.
«Nous estimons que la position du CIO (...) est tout à fait infondée», a réagi mardi la comité olympique bélarusse dans un communiqué. «Nous sommes convaincus que cette décision est entièrement politiquement motivée et viole ainsi le principe selon lequel le sport est en dehors de la politique», a-t-il souligné.
Selon le communiqué, la décision du CIO «n'est pas un fondement» pour mettre fin aux fonctions de Viktor Loukachenko et de Dmitry Baskov qui vont donc rester à leurs postes.
Le CNO a toutefois insisté sur sa volonté de mener des «négociations constructives» avec le CIO et a réitéré son invitation à ses représentants à venir à Minsk pour examiner la situation de manière approfondie et avoir un «dialogue direct avec la société sportive bélarusse».
La violente répression des manifestations au Bélarus, depuis la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko en août 2020, a déjà coûté au pays l'organisation du Mondial de hockey sur glace, retirée sous la pression d'opposants et de sponsors.