Les All Blacks ont accepté jeudi un gel de 50% de leurs revenus en raison de l'arrêt des compétitions provoqué par la pandémie de coronavirus, un geste que pourraient bientôt faire leurs voisins australiens.
La Fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) et le syndicat des joueurs (NZRPA) ont trouvé un accord pour geler une somme de 25 millions de dollars néo-zélandais (14,7 millions de francs), correspondant à la moitié des revenus (salaires de base, primes, intéressement...) restant à percevoir par les joueurs jusqu'à la fin de l'année.
L'accord concerne tous les joueurs du Super Rugby, le championnat des provinces de l'hémisphère Sud, dont les All Blacks, mais aussi leurs homologues féminines des Black Ferns ou encore les membres des équipes de rugby à VII également sous contrat avec la NZR.
«La NZR et le NZRPA reconnaissent le besoin d'agir maintenant dans l'hypothèse que le rugby professionnel ne puisse pas reprendre en 2020, même si nous allons tout faire pour l'éviter», déclare dans un communiqué conjoint de la fédération et du syndicat Rob Nichol, directeur général du NZRPA.
Les revenus gelés seront «définitivement perdus» si les compétitions ne peuvent pas reprendre cette année, précise-t-il, en ajoutant qu'ils seront en revanche versés aux joueurs si les matches sont à nouveau autorisés.
La Fédération australienne négocie un accord similaire avec ses joueurs sous contrat.
«Nous avons bien progressé», déclare la directrice générale de la Fédération australienne dans un communiqué publié après la dernière réunion de négociations avec le syndicat des joueurs mardi.
Le gouvernement néo-zélandais doit alléger légèrement la semaine prochaine les mesures prises pour contrer la pandémie, mais a déjà écarté toute reprise des événements attirant du public.
Le Super Rugby, qui réunit des équipes d'Afrique du Sud, d'Australie, de Nouvelle-Zélande, d'Argentine et du Japon, a été suspendu mi-mars après la 7e journée sur 18 de la phase régulière.
Il pourrait reprendre en même temps que le Rugby Championship, un tournoi opposant les sélections de Nouvelle-Zélande, d'Australie, d'Afrique du Sud et d'Argentine, et donc sans les internationaux de ces pays, selon un scénario dévoilé cette semaine par Andy Marinos, le patron de la Sanzaar qui réunit les instances du rugby de ces quatre nations.