L'Américain Christian Coleman, l'homme le plus rapide de la planète depuis la retraite d'Usain Bolt, pourrait rater les Mondiaux de Doha (27 septembre – 6 octobre). Le vice-champion du monde du 100 m a manqué trois fois à ses obligations de localisation pour des contrôles antidopage.
Avec la Russie toujours suspendue depuis novembre 2015 et un vaste scandale de dopage et de corruption, l'athlétisme mondial se retrouve avec une potentielle nouvelle affaire très embarrassante sur les bras, d'autant plus retentissante qu'elle concerne le 100 m et les Etats-Unis, la discipline et la nation majeures du sport olympique numéro un.
Selon des médias américains et le Daily Mail, qui a révélé l'information jeudi, Coleman aurait manqué trois fois à ses obligations de localisation en un an, ce qui constitue une infraction antidopage, et chercherait à contester l'une d'entre elles pour éviter une suspension.
Coleman risque ainsi une suspension de deux ans, réduite au mieux à un an, mettant également en péril sa présence aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Vice-champion du monde à Londres en 2017, détenteur du record du monde du 60 m depuis février 2018 (6''34) et meilleur performeur de l'année sur la ligne droite (9''81 à Stanford en Californie le 30 juin), Christian Coleman représente la relève du sprint US mais aussi mondial, deux ans après les adieux de la superstar Usain Bolt (3e derrière Coleman à Londres) qui a laissé un vide béant.
Ironie de l'histoire, si Coleman ne pouvait pas s'aligner à Doha, c'est le controversé Justin Gatlin, son compatriote tenant du titre sur 100 m, qui hériterait à 37 ans du statut de favori, alors qu'il a lui-même déjà été suspendu deux fois pour dopage dans sa carrière (entre 2001 et 2002 puis entre 2006 et 2010).